Gavi et la Côte d’Ivoire prennent des engagements pour assurer la transition programmatique et financière
La Côte d’Ivoire s’engage à financer intégralement son programme de vaccination systématique au terme des cinq années qui viennent, afin d’en assurer la pérennité à l’expiration du soutien de Gavi.
Le pays a accueilli une conférence sur le thème Transition et financement durable qui a débouché sur l’adoption de la déclaration d’Abidjan par neuf pays africains.
L’introduction du deuxième vaccin contre le paludisme en Afrique subsaharienne a eu lieu lors d’une visite de deux jours de la Dre Sania Nishtar, directrice exécutive de Gavi.
En préparation à la transition de la Côte d’Ivoire qui sera effective en 2030, Gavi va apporter une contribution de plus de 100 millions de dollars, avec l’objectif d’augmenter la couverture vaccinale et d’atteindre les enfants qui ont été laissés de côté.
Genève/Abidjan, le 17 juillet 2024 – Gavi, l’Alliance du Vaccin et le gouvernement de la Côte d’Ivoire se sont engagés à accélérer la transition qui amènera le pays à se passer du soutien de Gavi en acceptant tous deux de faire des investissements importants dans la vaccination et les systèmes de santé au cours des cinq prochaines années.
Cet engagement fait suite aux discussions qui ont eu lieu avec le Premier ministre Robert Beugré Mambé, le ministre de la Santé Pierre Dimba et les partenaires de l’Alliance, lors de la visite de deux jours effectuée en Côte d’Ivoire par la Dre Sania Nishtar, directrice exécutive de Gavi, qui se rendait pour la première fois dans ce pays.
« Pour nous, la vaccination est un programme prioritaire. Elle ouvre la voie qui mène à la couverture sanitaire universelle. Notre priorité, c’est de faire en sorte que tous les enfants soient vaccinés contre les maladies évitables et qu’ils puissent mener une vie saine et productive », a déclaré le ministre de la Santé, Pierre Dimba.
« En accélérant sa transition vers la fin du soutien de Gavi, la Côte d’Ivoire témoigne de son engagement à pérenniser la vaccination et apporte la preuve du succès de notre modèle de partenariat » a souligné la Dre Nishtar. « Notre partenariat avec la Côte d’Ivoire remonte à l’an 2000. Ensemble, nous avons obtenu des succès notables, notamment l’introduction du vaccin contre le virus du papillome et le lancement du vaccin contre le paludisme. »
Parmi les sujets abordés avec le Premier ministre, le ministre de la Santé, le ministre des Finances, les représentants du gouvernement et les partenaires de l’Alliance, figurent les plans d’investissement de Gavi dans des stratégies visant à accroître la couverture vaccinale et à atteindre les enfants qui ont jusqu’ici été laissés de côté, ainsi que la hausse des engagements financiers de la Côte d’Ivoire, de façon à maintenir les acquis du programme de vaccination après la fin du soutien.
Partenaires depuis l’an 2000
Gavi et la Côte d’Ivoire collaborent depuis l’an 2000 à la vaccination de routine et à la riposte aux épidémies, en étroite collaboration avec les partenaires de l’Alliance, notamment l’Organisation mondiale de la Santé et l’UNICEF. Au fil des ans, Gavi a investi plus de 528 millions de dollars en Côte d’Ivoire, sous différentes formes, achat de vaccins, soutien financier, fourniture d’équipements pour la chaîne du froid, assistance technique, ce qui a permis d’éviter plus de 230 000 décès. Le partenariat entre Gavi et la Côte d’Ivoire se poursuivra après 2030, date de l’achèvement de la transition. Un soutien à effet catalyseur restera disponible pour aider à introduire de nouveaux vaccins et éviter tout risque de régression.
Le lundi 15 juillet, la délégation de Gavi a assisté au lancement officiel de l’introduction d’un deuxième vaccin contre le paludisme en Afrique subsaharienne. L’introduction de ce vaccin, le R21/Matrix-M, dans le programme de vaccination systématique, débute par son déploiement dans 38 districts, avec pour objectif de vacciner 250 000 enfants au cours des deux prochaines années.
Le gouvernement de la Côte d’Ivoire a accueilli la conférence ministérielle sur le thème Transition et financement durable. Les représentants des pays de la sous-région bénéficiant du soutien de Gavi ont pu partager leur expérience et discuter des difficultés et des solutions à apporter pour assurer la réussite de la transition.
La conférence, à laquelle participait la délégation de Gavi, a abouti à l’adoption de la déclaration d’Abidjan par les ministres et fonctionnaires de neuf pays africains : Bénin, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Ghana, Mauritanie, Nigéria, Sao Tomé-et-Principe et Sénégal. Ils se sont ainsi engagés à assurer la réussite de la transition à l’expiration du soutien de Gavi, en garantissant les ressources financières nécessaires pour protéger et maintenir les acquis des programmes.
Depuis 2000, Gavi a contribué à la vaccination de plus d’un milliard d’enfants, soit plus de la moitié des enfants de la planète, ce qui a permis de générer plus de 200 milliards de dollars de bénéfices économiques, et d’affecter à d’autres services essentiels les ressources ainsi libérées au niveau des systèmes de santé. Le modèle de Gavi est géré par les pays : une fois qu’ils sont économiquement en mesure de se passer du soutien de Gavi, ils financent eux-mêmes leurs programmes de vaccination de manière indépendante.
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.