Geneviève Karlsson et la Cour des Aulnays (49)

« J’avais ce rêve suédois d’avoir une cabane à l’écart de tout, avec un confort minimum. » Geneviève a eu plusieurs vies avant d’arriver à Challain-la-Potherie. Une enfance en Suède. Une adolescence à Nantes. Un boulot d’éducateur en ville et puis, le trop plein. L’envie d’aller voir ailleurs. Avec son compagnon de l’époque, elle découvre sur « Le bon coin », la Cour des Aulnays. Une vieille seigneurie, dont les premières fondations datent du Moyen-Âge, un étang, des champs, ils s’engagent à 4 dans l’affaire en 2011. Deux ans plus tard, Geneviève se retrouve seule, avec 4 vertèbres cassées, commence alors une nouvelle vie.

Elle restera dans les murs, parce qu’il y a quelque chose à y faire, à y vivre. Elle lance des cagnottes pour aider à sauver le domaine. Elle publie des vidéos. « J’ai toujours été un peu geek. » Et ça marche, jusqu’à la fondation du patrimoine et la mission Bern. L’argent apporté a permis la rénovation d’un des bâtiments. Mais les temps sont durs, les finances au plus mal. Il faudra un passage devant la justice pour remettre les choses à plat. Aujourd’hui, pour la Cour des Aulnays, il y a une SCI, une association. Elle accueille des personnes en service civique. Et surtout, il n’est plus question de se disperser. Le bâtiment rénové peut être loué et La Cour des Aulnays est désormais un refuge pour animaux abandonnés, réformés.

Ils sont désormais 70 à habiter chez Geneviève. Des chiens, des chats, des moutons, des chèvres, une vache, un boeuf, des cochons, un bouc, un sanglier et des poules. Tout ce petit monde cohabitent dans le lieu, et visiblement, tout le monde s’entend plutôt bien. Ponyo le chien viendra chercher la caresse. Ploum le cochon adore qu’on lui gratte le ventre. Mimine la vache répond quand on l’appelle. Tous reconnaissent leur nom quand Geneviève les appelle. Elle, est la reine de cette animalerie. Certains diront qu’elle est un peu dingue de s’être embarquée dans pareille aventure. « Je n’ai ni eau courante, ni électricité dans ma cuisine. » Mais elle s’en fiche. Elle est là, où elle doit être. En harmonie avec ses valeurs. « J’ai longtemps cru que je n’étais par normale. Mais je suis ce que je suis. Ce lieu m’a reconstruite. » On aime bien.

Et pour en savoir plus sur La Cour des Aulnays, comment joindre le refuge, c’est ici. Pour l’aider, c’est là.