Retranscription des premières minutes du podcast :
– Sud Radio André Bercoff. Bercoff dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
– Alors voilà, dans cette frontière qui est entre le Congo et l’Orlanda, je parle de la République démocratique du Congo, c’est bien ça, le Congo-Kinshasa.
– Eh bien, il se passe des choses terribles depuis déjà longtemps, mais là, en ce moment, il y a une recrudescence terrible, et pourquoi ? On en parle, et on est toujours heureux de la recevoir, avec Miquel Arong.
– Miquel Arong, vous êtes journaliste anglaise, vous avez travaillé pour Reuters, BBC, Financial Times, vous êtes maintenant freelance, comme on dit, indépendante.
– D’ailleurs, vous l’avez toujours été, indépendante, il faut le dire.
– Spécialiste de l’Afrique, et vous avez écrit au moins deux livres qui ont été publiés aux éditions Max Milot.
– Le premier, c’est Rwanda, assassin sans frontières.
– Et la chute de Léopard.
– Et donc, vraiment, vous connaissez parfaitement, et ce continent, et ce qui s’y passe.
– Alors là, on a des chiffres, dites-moi, c’est des chiffres d’Amnistie internationale, qui dit ceci.
– Depuis les années 90, selon les Nations Unies, au moins 6 millions de Congolais sont morts, pas forcément en raison de tuerie, mais également de maladies, de blessures, des suites, des viols, et des conditions précaires d’existence liées au combat.
– Et 4 millions, au moins, depuis les années 90, ont été déplacés.
– Dans l’indifférence quasi générale, ou presque, de la communauté internationale.
– Ce sont des bons chiffres ? Bon, il y a toujours un débat, surtout sur les déplacés actuellement.
– Parce qu’effectivement, depuis janvier, on a vu toute une invasion de ce mouvement rebelle, le mouvement 23.
– Le mouvement 23. Alors expliquez-nous, c’est quoi ce mouvement 23, justement ? Bon, c’est un mouvement de Tutsis, Congolais.
– Congolais ? Oui.
– De soldats qui font partie de cette…
– Des minorités ethniques Tutsis, qui ont mutiné contre l’armée congolaise.
– D’accord.
– Et ils ont été présents dans cette région, le nord Kivu et le sud Kivu, depuis des années et des années.
– Mais depuis janvier, on a vu vraiment une campagne.
– Une campagne.
– Et c’est soutenu par le Rwanda, le pays voisin, le pays tout petit.
– Oui, parce que le Rwanda, c’est tout petit par rapport au Congo.
– Oui, il n’y a rien à voir.
– Mais quand même, c’est le Rwanda qui a vraiment l’armée impressionnante.
– Et on sait très bien que derrière le mouvement 23, il y a les soldats et l’armée rwandaise.
– Effectivement, on dit qu’il y a entre 8 000 et 12 000 soldats rwandais actuellement sur le territoire congolais, en train de soutenir le mouvement 23.
– Et avec des massacres et des exactions.
– C’est vraiment terrible, non ? On voit, malheureusement, souvent dans cette région, des massacres, des pillages, des lâchages, des viols.
– On disait même qu’il y avait 60 viols en moyen chaque jour dans les dernières deux semaines de février.
– Effectivement, actuellement, on essaie de faire croire au public.
– Et c’est calme à Goma, la ville au nord Kivu, qui est contrôlée maintenant par le mouvement 23.
– Et on envoie des journalistes de la part du Rwanda pour raconter que tout va bien, que tout est tranquille.
– Mais effectivement, on voit qu’au sud, à Bukavu, il y a eu des grands pillages.
– Il y a des prisonniers qui échappent des prisons.
– Il y a des meurtres au plein-vue.
– Des corps un peu partis, un peu partout.
– Et c’est parce qu’effectivement, la police congolaise n’est plus en place.
– Et on avait formé une nouvelle police.
– Et il n’y a plus personne.
– Il n’y a plus personne.
– Alors justement, Michaela, on voudrait comprendre.
– Qu’est-ce qui a fait cette recrudescence depuis janvier, depuis quelques mois, même avant ? C’est quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi il y a cette présence, en tout cas, du mouvement 23, appuyé par l’armée rwandaise, sur le territoire du Congo ? Et ce que c’est, véritablement, pour la bagarre pour les terres rares ? Le fameux lithium, le coltan, etc.
– Je pense que c’est sûr que c’est un élément.
– Parce que le Congo, ils ont tous ces minéraux.
– Et ces minéraux, on sait très bien qu’il y a très peu du côté de la frontière rwandaise.
– C’est le territoire du…
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