Gérald Nicolas est coupable de terrorisme

Le Lévisien d’origine haïtienne accusé d’avoir planifié des actes terroristes en Haïti a été reconnu coupable sur toute la ligne.

Après un peu plus de trois heures de délibérations, le jury a rappelé le tribunal pour rendre son verdict au procès de Gérald Nicolas. L’accusé, âgé de 53 ans, est resté de marbre lorsque le juré numéro 3 a confirmé sa culpabilité sur l’ensemble des trois chefs d’accusation, pour ses activités illicites menées en 2020 et 2021.

Assise derrière lui, sa conjointe a éclaté en sanglots.

À sa sortie de la salle d’audience, Gérald Nicolas n’a pas souhaité donner une entrevue, mais a répété qu’il se considère maintenant comme un prisonnier politique.

De toute évidence, les huit femmes et quatre hommes du jury n’ont pas cru la version de Gérald Nicolas, qui a affirmé dans son témoignage avoir voulu mener une révolution douce et pacifique pour redonner de la dignité au peuple haïtien, lui-même haïtien d’origine.

La Couronne fédérale, elle, avait présenté en preuve les nombreux écrits du Lévisien sur les réseaux sociaux, où il projetait notamment une révolution armée et violente.

La poursuite a déposé en preuve des publications et des photos provenant du compte Facebook créé et administré par Gérald Nicolas.

Photo : Image déposée en preuve au procès

Gérald Nicolas s’était rendu à la frontière haïtienne, en République dominicaine, pour concrétiser son projet. Il affirme avoir perdu près de 20 000 $ dans l’aventure, après avoir été victime de ce qu’il a qualifié d’arnaque à la révolution, en référence aux escroqueries sentimentales.

Des personnes censées le soutenir sur le terrain lui auraient demandé de l’argent pour acheter du matériel, prétendument essentiel à son soulèvement.

Peine à venir

Son projet pourrait maintenant lui coûter cher : le procureur de la poursuite fédérale, Me Philippe Legault, a annoncé qu’il réclamerait une peine globale de huit ans d’emprisonnement.

De plus, la poursuite demande son incarcération immédiate, en attendant le prononcé de la sentence.

L’avocat de Nicolas, Me Tiago Murias, s’y oppose. Le juge Louis Dionne, qui a présidé le procès, entendra les arguments des deux parties à ce sujet dès jeudi matin.

D’ici là, le magistrat a permis à Gérald Nicolas de retourner chez lui, en lui intimant d’être présent le lendemain pour cette audience.

Le débat sur l’imposition de la peine suivra plus tard.

Me Murias a déjà indiqué qu’il contestera la demande de la poursuite, jugeant qu’une peine de huit ans ne serait pas appropriée selon le profil de son client.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.