L’un des accusés, au milieu (ph)
La Haute Cour de justice à Accra a condamné à mort par pendaison six des dix personnes accusées d’un complot présumé de coup d’État. Trois autres accusés, dont le Commissaire adjoint de police (ACP), Dr Benjamin Kwasi Agordzo, ont été libérés.
Le jugement a été rendu le mercredi 24 janvier à Accra. Le jugement, rendu par un collège de trois juges, marque un tournant important dans la procédure judiciaire entourant le prétendu complot de coup d’État.
Les condamnés, dont trois militaires, sont reconnus coupables de complot en vue de commettre une haute trahison et de haute trahison. Ils sont feu Dr Mac Palm, Donya Kafui alias Ezor, Bright Allan Debrah Ofosu, Yohannes Zikpi, l’adjudant de classe 2 Esther Saan Dekuwine, le caporal Seidu Abubakar, le caporal suppléant Ali Solomon et le caporal Sylvester Akanpewon.
Le Colonel Samuel Kodzo Gameli, l’ACP Benjamin Agordzo et le caporal Seidu Abubakar, ont été déclarés non coupables et acquittés. Tous ont plaidé non coupable et ont été libérés sous caution lors du procès. Le regretté Dr Frederick Yao Mac Palm, le cerveau présumé du coup, a été déclaré à titre posthume le premier accusé.
Les accusations découlent d’un prétendu complot visant à déstabiliser le pays. Le procès, qui a débuté le 8 juin 2021, a retenu l’attention des ghanéens du fait de son caractère très médiatisé.
Le jugement qui a été rendu le 24 janvier avarie été programmé sur le 22 novembre 2023, après le dépôt des arguments écrits des parties concernées. Les accusations qui remontent au 24 avril 2021, impliquent Dr Frederick Yao Mac-Palm, ancien directeur général de l’hôpital Citadel, l’ACP Agordzo et huit autres personnes. Le décès du Dr Yao Mac-Palm a entraîné la suppression de son témoignage des archives par la Cour.
Réactions
La condamnation à mort par pendaison ne requiert pas l’assentiment de tous les ghanéens dont certains étudiants en droits.
En première réaction, l‘avocat de l’ACP Benjamin Agordzo, Me Martin Kpebu, a qualifié le procès de son client de politiquement motivé.
Pour sa part, l’avocat des condamnés, Me Victor Adawudu, a déclaré qu’ils feront appel de la décision rendue par la Haute Cour contre ses clients. Me Adawudu a cet effet déclaré que «nous irons devant la Cour suprême parce qu’ils n’ont même pas d’inventaire du moment où ils ont arrêtés… ».
Le futur juriste Issaka Issifu tout en admettant que les complots de coup d’État constituent un crime grave qui porte atteinte aux processus démocratiques et à la stabilité a relevé que la condamnation à mort de six putschistes constitue une violation du droit humain fondamental à la vie.
Il a soutenu que « la peine de mort est un châtiment cruel et inhumain qui n’a pas sa place dans une société moderne et juste. Cela va à l’encontre des principes de justice, d’équité et de dignité humaine ».
En craignant que le recours à la peine de mort ne perpétue un cycle de violence et de vengeance, Issifu a lancé un appel au Président Nana Akufo-Addo, à reconsidérer le recours à la peine de mort et à commuer les peines des putschistes en emprisonnement à vie.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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Par Koaci
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