Ghana : “Désormais, trois fonctionnaires devront effectuer le travail de dix” (Dr Cassiel Ato Forson)

Le Ghana s’engage dans une rigueur budgétaire drastique. Le ministre des Finances, Dr Cassiel Ato Forson, a annoncé une série de mesures visant à réduire les dépenses publiques et à assurer une gestion plus stricte des finances de l’État. Dans un contexte économique difficile, le gouvernement préconise une optimisation des ressources humaines, avec une déclaration marquante : « Trois fonctionnaires devront désormais effectuer le travail de dix ». 

Face aux défis budgétaires de 2024, l’administration ghanéenne adopte une politique de restriction des coûts. Parmi les mesures clés figurent la suppression des voyages de conférence non essentiels, la limitation des délégations officielles à l’étranger et des coupes budgétaires, y compris au sein de la présidence. Ces initiatives visent à alléger la pression sur les finances publiques et à favoriser une allocation plus efficace des ressources. 

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Lors d’une réunion avec Robert Taliercio O’Brien, directeur de division de la Banque mondiale, Dr Forson a réaffirmé l’engagement du Ghana envers la prudence budgétaire, notamment dans le cadre du programme soutenu par le Fonds monétaire international (FMI). Il a rappelé que le pays éprouve des difficultés à atteindre un excédent budgétaire primaire de 0,5 %, illustrant ainsi la complexité de la conjoncture économique. 

« En tant que gouvernement, nous prenons des mesures décisives pour limiter les dépenses inutiles dans tous les secteurs », a déclaré le Dr Forson. « Donnant l’exemple, j’ai clairement indiqué que l’ère des voyages de conférence gratuits et non essentiels était révolue. La taille des délégations sera considérablement réduite : trois fonctionnaires seront désormais censés accomplir le travail de dix, garantissant ainsi une plus grande efficacité sans compromettre la productivité », a-t-il ajouté. 

Les coupes budgétaires ne se limitent pas aux ministères et agences gouvernementales. Le Cabinet du Président est également concerné, illustrant ainsi la volonté du gouvernement de donner l’exemple. L’objectif est de garantir que les fonds publics soient dirigés vers des projets porteurs de croissance et de développement durable pour la population. 

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Cette stratégie audacieuse soulève toutefois des interrogations sur la charge de travail accrue imposée aux fonctionnaires et les risques de burnout. Si l’efficacité est recherchée, la qualité du service public ne doit pas en souffrir. Reste à voir si ces mesures permettront de stabiliser l’économie tout en préservant l’engagement et la performance des agents de l’État. Le Ghana se lance ainsi dans une réforme budgétaire ambitieuse, avec l’espoir d’en récolter des bénéfices à long terme pour son économie et sa population. 

Prince Beganssou 

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