Ghana : le mariage d’une adolescente de 13 ans avec un prêtre de 63 ans suscite l’indignation – LINFO.re

Ghana

Les images du mariage d’une adolescente de 13 ans avec un prêtre de 63 ans au Ghana, ont fait le tour des réseaux sociaux. « L’Etat doit agir immédiatement », a indiqué une militante.

Indignation des internautes

Au Ghana, le prêtre Nuumo Borketey Laweh Tsuru XXXIII, également connu sous le nom de Gborbu Wulomo, a épousé une adolescente de 13 ans samedi 30 mars, rapporte La Voix du Nord. Les photos et vidéos de mariage traditionnel ont fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une vive indignation des internautes et des défenseurs des droits dans le monde entier. 

« Un crime et c’est illégal« 

Des personnalités politiques du pays ont réagi et condamné ce « crime« , selon CNews.
« L’Etat doit agir immédiatement« , a souligné Nana Oye Bampoe Addo, ancienne ministre de l’Egalité des genres, de l’Enfance et de la Protection sociale au Ghana. Cette militante a tenu à préciser que les pratiques culturelles étaient incompatibles avec les lois et la Constitution ghanéennes. Selon ses dires, ce qui vient de se passer est « un crime et c’est illégal« . 

Ouverture d’une enquête

Le bureau du procureur général a ouvert une enquête. Dans un communiqué, il a signifié que « si les allégations sont prouvées, elles constituent une infraction pénale pour laquelle toutes les personnes impliquées doivent être poursuivies« . A noter qu’au Ghana, l’âge minimum légal du mariage est de 18 ans.
Les dirigeants et la police ont affirmé que la jeune fille a 13 ans. De leur côté, les autorités traditionnelles qui ont organisé l’événement ont assuré qu’elle a 16 ans et qu’il « ne s’agissait pas d’une cérémonie de mariage« . 

Les droits de l’adolescent n’ont pas été violés

« Il n’y a rien de sexuel là-dedans. Le prêtre a déjà trois épouses coutumières. C’est un rôle coutumier qui consiste à aider le prêtre dans ses devoirs spirituels« , a expliqué le porte-parole du sexagénaire, Mankralo Shwonotalor. Ce dernier a aussi noté que les droits de l’adolescent n’ont pas été violés, et qu’elle se rendait toujours à l’école, obligatoire de 6 à 15 ans. Peu après la cérémonie, la jeune fille et sa mère ont été placées sous la protection policière. 

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