Ghana : L’influenceuse Hajia 4Reall condamnée à 1 an de prison aux Etats-Unis pour escroquerie amoureuse

Hajia 4Reall (ph)

L’influenceuse ghanéenne Mona Faiz Montrage, alias Hajia 4Reall, a été condamnée aux Etats-Unis à un an et un jour de prison pour son rôle dans une affaire d’escroquerie amoureuse de 2 millions de dollars et de blanchiment des bénéfices.

Le jugement a été prononcé le vendredi 28 juin 2024 à New York aux Etats-Unis. Hajia 4Reall, connue pour sa présence sur les réseaux sociaux, a été arrêtée dans le cadre d’une affaire d’escroquerie amoureuse de 2 millions de dollars au Royaume-Uni le 10 novembre 2022 et extradée vers les États-Unis le 12 mai 2023.

Lors du prononcé du verdict, le procureur adjoint aux Etats-Unis a souligné la gravité des actes de la jeune dame et leur impact sur les victimes, lesquelles sont des personnes âgées vulnérables.

Faits

Hajia 4Reall a été impliquée dans des escroqueries amoureuses ciblant des personnes âgées vulnérables, leur promettant le mariage et en escroquant ensuite leur argent.

En six ans, 32 victimes ont perdu environ 1,4 million de dollars. Hajia 4Reall a blanchi les produits via plusieurs comptes bancaires qu’elle a ouverts à son nom.

Accusations et condamnation

Les accusations portées contre l’influenceuse ghanéenne sont un complot en vue de recevoir de l’argent volé, passible d’une peine maximale de cinq ans de prison. Elle a plaidé coupable à ces accusations, le 21 février 2024, devant la juge Sarah L. Cave.

La défense de Hajia 4Reall a plaidé pour une peine de 3 mois de prison, soulignant son rôle de mère célibataire et la présence impérative dans la vie de son enfant. Cependant, le procureur américain a plaidé en faveur d’une durée totale de 37 mois, citant des cas similaires et soulignant la nécessité d’une mesure de dissuasion appropriée.

Condamnée, elle a accepté de payer une somme de plus de 2, 16 millions de dollars US à titre de confiscation et de restitution. Elle a exprimé ses remords devant le tribunal en déclarant : « Je veux les rembourser. Je ressens de la honte en tant que mère d’une fille de huit ans. S’il vous plaît, ayez pitié de moi », avant d’éclater en sanglots.

La défense a proposé que leur cliente soit autorisée à retourner immédiatement au Ghana, évitant ainsi la détention par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Le procureur adjoint a consenti à la demande.

En tout, la condamnation de l’influenceuse ghanéenne vise à envoyer un message fort sur l’importance de l’intégrité et les répercussions juridiques de la fraude ciblant les personnes vulnérables aux États-Unis.

Mensah,

Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria

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