Des sacs de cacao (ph)
L’autorité ghanéenne de régulation de la filière cacaoyère, le Ghana Cocoa Board (COCOBOD), a annoncé que le prix à la production du cacao restera inchangé pour la campagne 2025/2026, soit 1 858 F CFA le kilogramme.
Dans une lettre datée du 08 avril adressée à l’Association des acheteurs agréés de cacao du Ghana (LICOBAG), le COCOBOD a déclaré que cette décision repose sur une évaluation complète des perspectives opérationnelles et financières de la filière cacao.
Cette décision intervient après que la Côte d’Ivoire voisine ait récemment annoncé une augmentation des prix à la production. En effet, le gouvernement ivoirien a annoncé le 02 avril 2025 la fixation du prix bord champ du cacao pour la campagne intermédiaire 2024-2025 à 2.200 FCFA par kilogramme, soit une augmentation de 400 F CFA par rapport à la campagne principale qui s’est achevée le 31 mars 2025.
Le prix à la production du cacao au Ghana s’élève à 3 100 GH₵ le sac de 64 kg, soit 49 600 GH₵ la tonne. Ce chiffre représente une légère augmentation de 0,03 % par rapport au prix annoncé en septembre pour la campagne 2024/2025.
En soutenant ce maintien des prix, directeur général adjoint par intérim des opérations, Dr James Kofi Kutoati, a expliqué que « Cette décision fait suite à un examen attentif des implications opérationnelles et financières pour la filière cacao ».
La COCOBOD a souligné que cette mesure vise à garantir la stabilité des prix et à promouvoir la durabilité à long terme de la chaîne de valeur du cacao, tout en s’alignant sur les conditions actuelles du marché mondial pour soutenir les cacaoculteurs.
Soulignons que la décision de maintenir le prix du cacao au Ghana intervient à un moment où les producteurs de cacao de la région sont confrontés à la hausse du coût des intrants et aux fluctuations des prix sur le marché mondial.
Le contraste avec la Côte d’Ivoire voisine, qui a récemment augmenté son prix à la production pour accroître les revenus des agriculteurs, pourrait rendre le cacao ghanéen moins compétitif et dissuader les agriculteurs d’investir dans leurs exploitations. Il s’agit d’un terrain propice à la contrebande. Déjà problématique dans l’industrie cacaoyère, la contrebande transfrontalière pourrait réduire davantage la production officielle de cacao du Ghana et ses recettes en devises.
Mensah,
Correspondant permanent de KOACI au Ghana, Togo et Nigeria
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