Une haute cour du Ghana a condamné à mort, six personnes, dont trois soldats, reconnues coupables d’avoir fomenté un coup d’État contre le pouvoir en 2019.
Elles étaient neuf personnes à être arrêtées en 2021 pour préparatifs de coup d’Etat (elles essayaient des armes dans un ancien stand de tirs). « Les écoutes téléphoniques des services de renseignements avaient mené à une forge où les accusés avaient commandé la fabrication d’armes, selon des documents judiciaires. (…). Selon les documents du tribunal, les condamnés avaient été arrêtés à Accra, la capitale, en possession d’armes fabriquées localement, d’engins explosifs improvisés (EEI), de fusils AK-47 et de munitions. Le procureur général a déclaré que les accusés appartenaient à une association appelée Take Action Ghana (TAG) et qu’ils avaient prévu d’organiser des manifestations pour renverser le gouvernement. (…). Accusés de complot en vue de commettre une trahison, ils ont tous plaidé non coupables au cours du procès. Six d’entre eux ont été condamnés à mort et trois autres acquittés : un ancien responsable de la police Benjamin Agordzo, un colonel et un autre officier subalterne », rapporte La Voix de l’Amérique (VOA).
Toujours selon des confrères, il s’agit du premier procès pour trahison au Ghana depuis 1963, date à laquelle le premier président, le Dr Kwame Nkrumah, a été renversé. La dernière exécution d’un condamné à mort dans ce pays remonte à 1992, à la faveur du retour à un régime constitutionnel.
La défense a fait appel de la décision, et en attendant l’issue, la peine de mort reste une sanction pour les actes de haute trahison, comme le prévoit la constitution du pays et bien que la loi relative aux infractions pénales a été modifiée l’année dernière pour remplacer la peine de mort par la réclusion à perpétuité.
O.L
Lefaso.net
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