Ghana, sur la route des déchets électroniques

Prix Carmignac du photojournalisme Ghana

Le Prix Carmignac du Photojournalisme, qui récompense chaque année un reportage photographique et journalistique d’investigation sur les violations des droits humains et les enjeux géostratégiques qui y sont liés, a attribué sa 13ème édition à un projet poignant sur le fléau des déchets électroniques au Ghana.

Réalisé par une équipe composée du journaliste d’investigation anti-corruption Anas Aremeyaw Anas et des photojournalistes Muntaka Chasant et Bénédicte Kurzen (NOOR), le reportage met en lumière les défis environnementaux et humains liés aux flux transfrontaliers de déchets électroniques. En effet, chaque année, des millions de tonnes de déchets électroniques provenant du monde entier affluent au Ghana.

Ces déchets sont souvent déversés illégalement dans des décharges à ciel ouvert, polluant l’environnement et exposant les populations locales à des substances toxiques. Le travail d’Anas Aremeyaw Anas, Muntaka Chasant et Bénédicte Kurzen retrace ce périple sinistre, depuis les centres de collecte informels d’Accra jusqu’aux sites de démantèlement et de recyclage rudimentaires, où les travailleurs, souvent sans protection adéquate, manipulent des matériaux dangereux.

Prix Carmignac pour contribuer à la recherche de solutions durables

Leur reportage dénonce l’exploitation de ces populations vulnérables et l’impact dévastateur de ces déchets sur l’environnement, tout en soulevant des questions importantes sur la responsabilité des pays développés dans la gestion de leurs déchets électroniques. Au-delà de la dénonciation, le Prix Carmignac du Photojournalisme soutient également la production et la diffusion de ce reportage d’investigation, permettant ainsi de sensibiliser le public à cette problématique et de contribuer à la recherche de solutions durables.

L’exposition du lauréat, qui se tiendra à Paris, du 16 mai au 16 juin 2024, sera l’occasion de découvrir ces images puissantes et de s’informer davantage sur les enjeux liés aux déchets électroniques. Ce prix souligne l’importance du photojournalisme comme outil de témoignage et de plaidoyer pour les droits humains et la protection de l’environnement. En effet, en donnant une voix aux victimes et en exposant les injustices, le photojournalisme peut contribuer à faire évoluer les mentalités et à mobiliser pour un monde plus juste et plus durable.

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