Scandale au Ghana. Un grand prêtre traditionnel de la communauté de la ville de Nungua, située au nord-est de la capitale Accra, a épousé une enfant lors d’une cérémonie coutumière, organisée le 30 mars 2024. Comme le rapporte BBC News , le religieux est âgé de 63 ans tandis que son épouse n’a que 12 ans. Une union qui ne respecte pas la limite d’âge légale du pays pour le mariage, fixée à 18 ans.
Partagées sur les réseaux sociaux, des photos et des vidéos de la fête ont suscité de vives critiques. Au cours de la cérémonie, plusieurs femmes auraient rappelé à la jeune fille de se préparer à ses devoirs d’épouse et lui auraient offert plusieurs parfums, censés selon elles renforcer son attrait sexuel auprès de son mari.
19 % des Ghanéennes mariées avant 18 ans
Face à cette polémique, les dirigeants de la communauté de Nungua ont dénoncé « l’ignorance » de l’opinion publique. L’un d’entre eux a déclaré le 31 mars que le rôle de l’épouse était « purement traditionnel et coutumier », en précisant que la jeune fille avait débuté il y a six ans les rites lui permettant de devenir l’épouse du prêtre, sans que cette préparation n’affecte son éducation.
Selon les données de l’ONG Girls Not Brides, 19 % des Ghanéennes sont mariées avant leurs 18 ans et 5 % avant leurs 15 ans. La loi ghanéenne reconnaît les mariages coutumiers mais interdit pourtant les mariages d’enfants sous couvert de culture ou de tradition. Plusieurs personnes ont donc demandé aux autorités de dissoudre l’union et d’enquêter sur le grand prêtre, mais celles-ci n’ont pas encore réagi publiquement.
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