Glissement de terrain aux Trois-Ilets : quatre mois après, les familles sont toujours dans l’attente
Depuis le 18 décembre 2023, la situation des sinistrés du quartier Beaufond aux Trois-îlets n’a guère évolué. 10 familles sont concernées, cinq ont été relogés provisoirement, cinq attendent toujours une solution. À quelques semaines du début de la saison cyclonique, les riverains sont inquiets, car le sol continue de glisser.
Maisons effondrées, route défoncée, les dégâts sont impressionnants et continuent de s’aggraver au quartier Beaufond sur les hauteurs des Trois-Îlets.
Athéna, l’une des riveraines, n’était pas revenue depuis l’évacuation du 18 décembre 2023, elle n’a pas pu retenir ses larmes. Jean-Augustin, un autre riverain, mais également un professionnel puis qu’il est apiculteur, à perdu des ruches à cause des effondrements. Il a beaucoup de mal à poursuivre son activité.
Ce samedi matin (4 mai), les sinistrés constitués en association ont invité sur place le député Jean-Philippe Nilor accompagné de la maire de Ducos Aurelie Nella ainsi qu’Albéric Marcellin de l’Université Populaire et de la Prévention.
À travers cette conférence de presse, ils souhaitent interpeller urgemment les services de l’État.
La question du relogement est prioritaire pour cinq familles qui vivent encore sur place, à l’approche de la saison cyclonique qui s’annonce très active. Les cinq autres familles ont été relogées, mais de manière provisoire et précaire.
Nous réclamons le sondage de sol afin de savoir ce qui se passe sur le terrain. Nous voulons savoir afin de nous projeter. C’est dangereux, d’autant plus que nous sommes sous arrêté municipal. La situation est particulièrement compliquée surtout pour les familles qui ne sont pas relogées, c’est un risque permanent. Nous attendons un éclaircissement au niveau de l’État concernant notre situation. Ozanam [NDLR bailleur social qui a relogé certaines familles] nous dit que nous sommes logés deux ans et qu’après nous devons trouver une solution , car nous ne sommes pas prioritaires sur le logement. Je souhaite qu’au niveau de la DEAL, de l’État, qu’ils prennent leurs responsabilités pour nous proposer des solutions.
Gilberte Enonia, secrétaire générale de l’association « Les sinistrés de Beaufond »
Quatre mois après le glissement de terrain, la reconnaissance d’état de catastrophe naturelle n’a pas encore été prise.
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