La situation de crise sécuritaire dans l’Est de la RDC a visiblement créé un impératif institutionnel. Depuis quelques jours, le nouveau conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, Cashmir Eberande Kolongele, supervise des consultations, selon la volonté du président Félix Antoine Tshisekedi Tsilolombo, en vue de la formation d’un imminent gouvernement d’union nationale.
L’on est donc en voie d’affirmer que le gouvernement Suminwa vit ses derniers moments, en attendanr se savoir si elle sera maintenue ou non après près d’une année d’exercice. Ceci procède du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat qui a manifesté personnellement sa position de former un gouvernement d’union nationale. La présente équipe gouvernementale, souvenons-nous, a été proclamée le 29 mai 2024 aux alentours de 2h du matin ! A presqu’une année, l’opinion s’interroge sur son bilan pour une équipe dirigée par une femme dans un contexte sécuritaire délétère marqué par la guerre injuste imposée à la RDpar le Rwanda et ses supplétifs du M23.
Quelles sont les actions menées par Judith Suminwa et ses ministres dans différents secteurs de la vie nationale depuis cette nomination jusqu’aujourd’hui ? D’emblée, l’on retient qu’au niveau sécuritaire, les villes de Goma, Bukavu et d’autres agglomérations dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu sont sous contrôle de l’ennemi depuis janvier dernier.
Sur le plan économique et social, le panier de la ménagère a subi les effets pervers de la guerre dans l’Est. Le salaire de l’agent public de l’Etat n’a pas été revu à la hausse afin de lui permettre de faire face à la situation. Y a-t-il eu avancée côté infrastructurel ? Combien d’écoles et de kilomètres de routes construits ou réhabilités? Quel bilan dresser à l’issue de la présence de Judith Suminwa à la tête de l’exécutif national avant l’avènement d’un gouvernement d’ouverture à coup sûr ? La question reste posée et la réponse servira certainement à se projeter dans le futur.
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