Greentech Sénégal : les employés dénoncent des impayés | APAnews

La filiale ouest-africaine du groupe français d’agronomie fait face à un conflit social majeur alors que des dizaines de salariés locaux se mobilisent contre leur direction.

Un grave conflit social secoue la filiale sénégalaise du groupe français Greentech, spécialisé dans l’agronomie et l’environnement. Selon un communiqué de presse émanant de représentants des salariés, près de 65 collaborateurs sénégalais seraient privés de salaire depuis janvier 2024.

La note met directement en cause Jean-Yves Berthon, dirigeant du groupe Greentech, accusé d’avoir manqué à ses engagements et adopté des comportements jugés inappropriés envers les employés locaux. Les représentants des travailleurs affirment que « l’attitude méprisante de Monsieur Berthon à leur égard est tout simplement inacceptable. »

Le document fait état de pratiques particulièrement contestées, rapportant notamment que le dirigeant aurait indiqué aux employés impayés « qu’ils n’ont qu’à rester chez eux. » Plus grave encore, il est accusé de tenter « de détourner des actifs de la société pour les transférer vers une nouvelle entité qu’il envisage au Sénégal. »

L’implantation de Greentech au Sénégal avait suscité des espoirs importants en termes d’emplois et de développement économique. La filiale sénégalaise, présentée comme « le siège Afrique de l’Ouest » selon les supports de communication du groupe, devait contribuer à sortir « bon nombre de jeunes de la précarité. »

Les représentants des salariés dénoncent également des pratiques financières qu’ils jugent déloyales. « Monsieur Berthon a pourtant géré des prestations et ventes directement sur son entreprise française, appauvrissant sa filiale africaine et enrichissant celle de France », affirment les employés.

Un mouvement qui s’organise

Face à cette situation, un collectif serait en cours de constitution, regroupant non seulement les employés sénégalais, mais également des collaborateurs français qui signalent « des attitudes très contestables de Monsieur Berthon » dans plusieurs pays d’Afrique.

Les auteurs du communiqué se montrent déterminés. « Les salariés sénégalais méritent d’être traités avec dignité et respect, tout comme le seraient les collaborateurs français, et ils doivent recevoir ce qui leur est dû », disent-ils. Ils ajoutent s’engager « à ne pas laisser cette situation perdurer et à défendre les droits et intérêts de ces jeunes, coûte que coûte. »

Les représentants concluent en affirmant que « le droit sénégalais sera appliqué, même si la société est française » et que « le temps des entreprises profitant des opportunités d’enrichissement sans vouloir en assumer le moindre risque est révolu. »

Une médiatisation de l’affaire est annoncée, avec un appel aux autorités, partenaires, clients et associés de Greentech à examiner attentivement la situation dénoncée.

ARD/ac/APA

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