Grève à France Travail : les conseillers en surchauffe, obligés à compenser la fermeture de deux agences
Mobilisation de quatre organisations syndicales de France Travail. Elles dénoncent les difficultés d’accompagnement des demandeurs d’emploi, depuis la fermeture pour travaux de deux agences, depuis plus de deux mois. Le manque d’effectif est aussi évoqué dans leur plateforme de revendications.
Les agents de France Travail (anciennement Pôle Emploi) affiliés à quatre organisations syndicales étaient mobilisés devant l’agence du morne Caruel, aux Abymes, hier (jeudi 25 avril 2024). L’intersyndicale dénonce des conditions catastrophiques de prise en charge des demandeurs d’emploi. Les conseillers se disent dans l’impossibilité de répondre correctement aux missions qui leur sont dévolues.
Nous avons des agents qui doivent suivre trois fois plus de personnes qu’ils ne le devraient ; des agents qui doivent suivre par exemple 1000 personnes pour le calcul des droits. Or, on sait que le calcul des droits est un moteur dans la relation avec France Travail. Et, ce qu’on dit, c’est qu’à partir du moment où il y a un diagnostic aussi grave, avec autant de chômage, autant de difficultés dans ce pays, il est important que le service public puisse apporter des réponses claires et des moyens aux agents, pour qu’ils puissent accomplir leur mission.
Johan Centime, conseiller France Travail, délégué SNAP France Travail
La fermeture pour travaux, depuis deux mois, des agences de Dothémare et de Morne à L’eau, en raison d’incidents techniques, ne fait qu’empirer cette situation.
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La direction de France Travail indique, dans un communiqué, que « l’équipe (…) a déployé un plan de continuité pour permettre aux agents d’accompagner les demandeurs d’emploi dans les meilleures conditions ».
Nous avons proposé, aux demandeurs d’emploi, un suivi dans d’autres agences que celles en travaux et, également, un suivi par les moyens numériques. Ce qui est important, c’est l’engagement. Ce qui est important, c’est le suivi de l’activité et c’est de faire en sorte que tous les demandeurs d’emploi puissent bénéficier d’un accompagnement, malgré cette avarie technique.
Fabrice Marie-Rose, directeur de France Travail Guadeloupe
Conditions peu satisfaisantes, pour l’UGTG, qui demande l’ouverture de négociations, pour aboutir à une organisation digne d’une continuité du service publique auprès des usagers.
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