Plusieurs ports français sont perturbés par des grèves perlées et des journées « ports morts » organisées depuis plusieurs mois à l’appel de la CGT Ports et Docks qui réclame des aménagements de la réforme des retraites pour les salariés du secteur. Le calendrier des grèves à venir en mars font craindre des conséquences pour les importateurs antillais.
Le conflit portuaire français va s’intensifier en mars. Après une vingtaine de grèves orchestrées par les syndicats depuis janvier, les ports français vont connaître une nouvelle série d’actions visant à protester contre la réforme des retraites. Le relèvement de l’âge de départ et la reconnaissance de l’exposition à l’amiante et de la pénibilité des métiers portuaires font partie des revendications les plus importantes.
Selon le calendrier du mouvement décidé par la CGT Ports et Docks il faut s’attendre à un durcissement.
- Grève de 72 heures les 18, 19 et 20 mars 2025,
- Opération « port mort » le 18 mars 2025,
- Débrayages de quatre heures prévus entre 10h00 et 16h00 tous les 2-3 jours les 10, 12, 14, 24, 26 et 28 mars 2025.
Le Havre fait bien sûr partie des ports concerné par les grèves, d’où l’inquiétude et le cri d’alarme des importateurs Antillais. En cas de fermeture du port, les conteneurs sont laissés à quai ou déroutés mais dans les deux cas, il y a forcément des répercussions directes sur les prix et sur les délais de livraisons. Avec les retards, la chaine d’approvisionnement est également affectée. Tous les produits sont concernés.
Une baisse du trafic de marchandises à destination de la Guadeloupe de 15 à 20 % est constatée depuis l’année dernière. « Les grèves perlées constituent une situation aggravante » estime Louis Collomb, président du syndicat des commissionnaires en douane
Le mouvement de grève perlée touche essentiellement des terminaux (des ports) fréquentés par CMA CGM. Seul le terminal de Radicatel près de Rouen, sous gestion privée, n’est pas touché indique Xavier Maleret, directeur de Logidom. Pour autant, plusieurs importateurs guadeloupéens contactés ce matin par téléphone sont inquiets. Pour l’heure, les retards sont de l’ordre d’une à 2 semaines, ce qui entraine des ruptures de stock de certains produits.
Il faut donc s’attendre à voir fleurir de nouvelles affichettes indiquant des pénuries temporaires dans les rayons vides des grandes surfaces.
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