Guadeloupe, Martinique… Qui est élu en Outre-mer au second tour

LEGISLATIVES 2024 – Les bureaux de vote ont à peine ouvert ce dimanche 7 juillet à 8h en métropole pour le second tour des élections législatives, que les premiers résultats des territoires Outre-Mer sont déjà là. Et c’est la gauche qui ressort grande gagnante en Guyane, Martinique et Guadeloupe, où le RN a été contrecarré. Certains résultats ne sont pas encore connus, notamment en Nouvelle-Calédonie, à La Réunion et à Mayotte, où l’on vote ce dimanche.

En Guadeloupe, déconvenue pour le RN

En Guadeloupe, les députés sortants ont été reconduits dans les quatre circonscriptions face notamment aux deux candidats du Rassemblement national, qui avaient réalisé une percée en se qualifiant pour le second tour.

Respectivement battu par les deux sortants DVG Christian Baptiste (72,38 %) et Max Mathiasin (69,15 %), Laurent Petit (RN) enregistre seulement 27,62 % des voix et Rody Tolassy, tête d’affiche locale du RN, 30,85 %. Il s’agit d’un recul pour ce dernier, élu au Parlement européen le 9 juin et qui, aux législatives de 2022, avait frôlé l’élection en réunissant près de 48 % des suffrages au second tour.

Le député LIOT sortant Olivier Serva, candidat divers gauche, l’a emporté avec 77,59 % des voix et Elie Califer (PS) avec 71,09 %.

Le taux de participation est de 34,67 %, en forte hausse par rapport à 2022 (28 %).

La Guyane fait carton plein à gauche

Du côté de la Guyane, les deux députés sortants, soutenus par le Nouveau Front populaire, ont été réélus. Le régionaliste Jean-Victor Castor l’a emporté dans la 1ère circonscription avec le score confortable de 76,11 % des suffrages exprimés face à un candidat sans étiquette, Boris Chong-Sit.

Dans la seconde circonscription, le président sortant de la délégation aux outre-mer à l’Assemblée nationale Davy Rimane a été réélu alors qu’il était seul en lice après le désistement de la candidate sans étiquette arrivée en deuxième position, Sophie Charles.

La participation définitive est de 24,98 %.

Martinique : le NFP remporte la mise, avec une surprise

En Martinique, c’est une victoire écrasante pour le député sortant Jean-Philippe Nilor (Nouveau Front populaire) avec ses 86,58 % des suffrages exprimés, face à son adversaire RN. Déjà largement en tête au 1er tour, il lui manquait toutefois d’avoir franchi la barre des 25 % des inscrits pour se qualifier d’emblée.

Dans les 1ère et 2e circonscriptions, les sortants Jiovanny William (81,97 %) et Marcellin Nadeau (65,68 %), sont arrivés confortablement en tête sous la bannière du NFP.

La candidate socialiste Béatrice Bellay a créé la surprise dans la 3e circonscription en l’emportant (54,53 %) contre le sortant Johnny Hajjar, arrivé en tête au 1er tour pour le NFP, dont se revendique également la première secrétaire du PS de Martinique.

Un député indépendantiste en Nouvelle-Calédonie

La Nouvelle-Calédonie va envoyer son premier élu indépendantiste à l’Assemblée nationale depuis 1986. Les habitants de la deuxième circonscription de l’archipel ont élu avec 57,44 % des voix Emmanuel Tjibaou, 48 ans, face au loyaliste Alcide Ponga, marqué à droite. Le nouveau député devrait siéger parmi les députés soutenus par le Nouveau Front populaire.

Dans la première circonscription, qui inclut Nouméa, c’est le loyaliste Nicolas Metzdorf (DVD), rapporteur du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral dont l’examen à l’Assemblée a déclenché les violences, qui a été réélu (52,41 %) contre l’indépendantiste Omayra Naisseline, un score plus serré qu’attendu.

Recul des indépendantistes en Polynésie

Dans la 2e circonscription de Polynésie, l’autonomiste Nicole Sanquer retrouve un siège à l’Assemblée nationale qu’elle avait quittée en 2022, après la victoire de l’indépendentiste Steve Chailloux. Ce dernier cède donc son siège à cette spécialiste des questions d’éducation qui l’emporte avec 55,88% des suffrages. Au Palais-Bourbon, elle reprend ainsi le siège gagné en 2017 sous la bannière du parti autonomiste Tapura Huiraatira.

L’indépendantiste Merena Reid Arbelot, qui n’était députée de Polynésie française que depuis juin 2023, a pour sa part sauvé son siège d’une courte tête (50,87 %) face à l’épouse de l’ancien président polynésien Gaston Flosse, Pascale Haiti-Flosse, dans la 3e circonscription.

Dans l’Hexagone, les Français peuvent voter jusqu’à 18h ou 20h dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats. La mobilisation des électeurs s’annonce toujours forte avec une participation attendue au même niveau qu’au premier tour où elle avait atteint 66,7 %, du jamais-vu depuis la précédente dissolution en 1997.

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