Embalo
Une mission dépêchée par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a été priée de partir avant même d’ avoir obtenu un consensus pour la tenue de la prochaine présidentielle.
Une crise se profile à l’horizon. Sous menace du chef de l’ Etat Embalo, les médiateurs ouest-africains envoyés en Guinée-Bissau pour résoudre un conflit électoral ont quitté le pays plus vite que prévu.
Dans un communiqué en date du 2 mars, la mission dit avoir quitté samedi le pays « au petit matin suite à des menaces d’expulsion proférées par le président Umaro Sissoco Embalo » qui aurait désapprouvé qu’elle rencontre l’opposition, notamment les coalitions PAI-Terra Ranka et API Cabas Garan
La délégation de la Cédéao avait auparavant , rencontré le chef de l’ Etat pour lui présenter un projet d’accord sur une date des élections.
Le différend sur la date de fin du mandat d’Embalo a exacerbé les tensions et fait craindre des troubles dans la petite nation ouest-africaine de Guinée-Bissau , qui a subi de multiples coups d’État depuis son indépendance du Portugal il y a plus de 50 ans.
L’opposition soutient que le mandat d’Embalo, qui a commencé en 2020, aurait dû se terminer la semaine dernière tandis que la Cour suprême du pays a décidé qu’il se terminerait le 4 septembre.
Les prochaines élections présidentielles et parlementaires auraient lieu le 30 novembre.
Le chef de l’Etat Bissau Guinéen qui, avait dans un premier renoncer à briguer un nouveau mandat, a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle.
La semaine dernière, Embalo a rencontré le président russe Vladimir Poutine pour discuter de liens économiques et sécuritaires potentiels, la Russie étant devenue le partenaire de sécurité de choix pour un nombre croissant de gouvernements africains, remplaçant des alliés traditionnels tels que la France et les États-Unis.
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