La Guinée-Bissau traverse une période de forte tension politique. L’opposition menace de paralyser le pays en raison d’un désaccord sur la durée du mandat présidentiel d’Umaro Sissoco Embalo. Ce conflit a engendré des manifestations et un climat de crise.
Guinée-Bissau : un mandat présidentiel au cœur des tensions
Les leaders de l’opposition estiment que le mandat du Président Embalo, élu en 2019, est arrivé à son terme. Ils s’appuient sur la Constitution, qui prévoit un mandat de cinq ans. La Cour suprême a statué en faveur d’une prolongation du mandat jusqu’au 4 septembre 2025. Cette divergence d’interprétation a exacerbé les divisions politiques en Guinée-Bissau.
Le report des élections législatives, initialement prévues en novembre 2024, a compliqué la situation. Le gouvernement a invoqué des raisons techniques et financières pour justifier ce report. L’incertitude autour du calendrier électoral alimente les craintes d’une instabilité politique prolongée. Le Président Embalo a déclaré que les élections ne pourraient avoir lieu avant le 30 novembre 2025. Cette annonce a suscité de vives réactions de l’opposition.
La dissolution du Parlement, dominé par l’opposition, a accentué les tensions. Cette mesure, prise après des affrontements politiques en décembre 2024, a été perçue comme une tentative d’écarter les forces rivales. Les opposants dénoncent une dérive autoritaire du Président Embalo. « La prolongation du mandat présidentiel est perçue comme une menace à la démocratie et à la stabilité du pays ».
La CEDEAO en position délicate
La CEDEAO a proposé d’envoyer une mission pour tenter de désamorcer les tensions. L’opposition a rejeté cette initiative, accusant l’organisation régionale de soutenir le Président Embalo. Les leaders de l’opposition estiment que la CEDEAO n’écoute pas leurs préoccupations. « Selon les leaders de l’opposition, la CEDEAO ne prend pas suffisamment en compte leurs préoccupations et semble soutenir le régime actuel plutôt que de chercher une véritable médiation ». La situation reste tendue, et l’avenir politique de la Guinée-Bissau demeure incertain.
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