Guinée : célébration de l’an 2 de la Compagnie du Transguinéen sous le signe de l’espoir

En deux ans d’engagement des multinationales, Rio Tinto avec ses partenaire Chinalco et Winning Consortium Simandou et Baowu Ressources, sous la bannière de la jointventure, la Compagnie du Transguinéen (CTG), créée le 27 juillet 2022, les travaux de construction ont évolué à 50%. Deux (2) milliards 400 millions de dollars injectés, plus de 100 km de rails construits, 27 kilomètres de tunnels. Le Président du comité stratégique de suivi du projet Simandou est apparu enthousiaste et rassurant ce lundi 29 juillet 2024, lors de la première journée de célébration de l’an 2 du Transguinéen.

Aucours d’une présentation magistrale, Monsieur Djiba DIAKITE, ministre directeur de cabinet de la Présidence, chargé par le Général Mamadi DOUMBOUYA de mettre en œuvre l’accord-cadre du Simandou signé en mars 2022, avec les partenaires, et qui entérine la mutualisation du projet, a défini Simandou comme le futur de la Guinée. Selon lui, le projet Simandou incarne l’ambition du président Mamadi Doumbouya de faire de ce mégaprojet, un véritable pont vers la prospérité. D’après Djiba Diakité, ce mégaprojet, le plus grand projet minier sur le continent et dans le monde, va au-delà de la simple exploitation minière. Il constitue le vecteur par lequel l’Économie guinéenne va connaître une transformation structurelle à travers la création d’un corridor de développement économique et social.

Entraînant la maximisation des recettes fiscales, le développement des secteurs agricole et commercial ; le transfert de technologies; le renforcement des capacités locales ; le désenclavement du pays à travers le chemin de fer de plus de 600 km connectant des zones reculées au reste du monde; le développement des compétences locales; l’autonomisation des communautés environnantes; le contenu local et in fine, l’industrialisation de la Guinée. D’abord par la création d’un tissu industriel avec le développement du local content. Ensuite par la mise en œuvre de la composante finale du Simandou qui est la transformation sur place du minerai du fer à travers la mise en place d’une industrie sidérurgique « Chaque tonne exploitée constituera une brique dans l’édification d’un avenir radieux de la Guinée » a, avec une assurance et un optimiste contagieux projeté le président du comité stratégique du Simandou.

La seconde journée de célébration qui se poursuit ce mardi 30 juillet 2024 a été également marquée par des panels de haut niveau, comme la veille avec les interventions des dirigeants des conglomérats sous la bannière CTG, des responsables étatiques et de cabinets de conseil. En l’occurrence, Dr Sophie XIAOHUI de Winning Consortium Holdings et vice-chairman de Winning International Group; Mme PING WU de Baowu Ressources; Mme Gérard Rheinberger de Rio Tinto-Simfer; M. ZHOU LINCHUA CIO de Chinalco; Maître Alassane Barry de Watson and Farley; le ministre Guinéen des Mines et de la Géologie, Bouna Sylla, par ailleurs Président du conseil d’administration de la CTG, le ministre des Finances, le ministre du Budget, le ministre de l’enseignement technique et professionnel, etc…

Sur les thématiques « la maximisation des retombées locales du projet Simandou; la genèse et les innovations du projet Simandou; le développement du corridor du Simandou ou encore contenu local et transformation socio-économique », les hauts dirigeants des géants mondiaux de l’industrie sidérurgique ont en substance réitéré leurs pleins engagements et leur détermination dans la poursuite du projet. Reconnaissant que la mutualisation était dans leurs intérêts au vu du challenge financier et la complexité opérationnelle du projet. Mais aussi et surtout dans l’intérêt de la Guinée, pour son économie et pour le caractère durable du projet dont le principal argument commercial s’appuie sur sa faible emprunte carbone avec la qualité exceptionnelle du minerai de fer du Simandou avec une teneur de 65 %.

Le Président du Conseil d’administration de la Compagnie du Transguinéen (CTG), a quant à lui relevé le leadership et l’engagement politique du Président Général Mamadi Doumbouya pour la mutualisation et l’aboutissement du projet Simandou dans sa forme actuelle avec l’implication du président du comité stratégique. Bouna SYLLA a annoncé qu’à la fin de l’année 2024, les infrastructures critiques, y compris les tunnels, devraient être achevées à 70%. En tout, 205 ponts couvrant 77 kilomètres sont en construction le long du corridor, avec des piliers atteignant jusqu’à 65 mètres de hauteur pour supporter les rails du chemin de fer. Confirmant l’atteinte de la vitesse de croisière en termes de réalisations, le ministre des Mines a salué un projet dont l’aboutissement constituera un vecteur de transformation induite pour l’ensemble du secteur minier.

Cette seconde et dernière journée de panels qui a connu la participation du Premier ministre, Amadou Oury BAH, a essentiellement tourné autour du local content. De la formation aux bourses de sous-traitance en passant par les mécanismes de garantie bancaire ou la structuration, pour soutenir les PME locales, les acteurs locaux ont mis en exergue le changement de paradigme afin de se mettre en mode Simandou. Ce qui a permis de se mettre aux standards des multinationales afin de permettre de bénéficier des marchés. D’ores et déjà, ce sont plus de 100 millions de dollars qui ont été captés via la bourse de sous-traitance. Et plus globalement, les acteurs ont appelé à la réforme du système financier pour s’adapter aux investissements colossaux de l’ordre de 18 milliards de dollars ou plus. Ce qui de l’avis du ministre du Plan, Ismaïl Nabé est déjà en marche avec la mise en place d’une banque nationale d’investissement (BNI).

La vision 2040 du Simandou, impulsée par le Général Mamadi Doumbouya avec notamment le projet Simandou Academy, qui met l’accent sur le développement des compétences, le transfert de technologies et le contenu local, s’annonce prometteur. Une part significative des revenus du Simandou, notamment 20 % des revenus de l’État liés à la Compagnie du TransGuinéen et 5 % des recettes liées aux mines, seront consacrées au plan national de développement des compétences qui pourra fournir en talents et s’exporter.

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