Ibrahima Chérif Bah, à la tête de la Banque centrale de Guinée (BCRG) de 1996 à 2004, est jugé depuis décembre 2024 par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) © Facebook Ibrahima Cherif Bah
Publié le 11 mars 2025
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Ibrahima Chérif Bah, à la tête de la Banque centrale de Guinée (BCRG) de 1996 à 2004, est jugé depuis décembre 2024 par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief). Celle-ci lui reproche un « décaissement sans trace » d’environ dix millions de dollars à la Banque centrale.

Le procureur de cette juridiction, Aly Touré, a aussi demandé, lors de l’audience lundi, un mandat d’arrêt contre Ibrahima Chérif Bah, absent du procès. Il se trouve, selon sa famille, à l’étranger pour des soins médicaux.
L’opposition dénonce l’instrumentalisation de la justice
La Crief, juridiction anticorruption instituée par les militaires qui ont renversé le président Alpha Condé (2010-2021), doit rendre sa décision le 28 avril. Une peine de dix ans de prison a été requise ce lundi dans ce procès qui juge Ibrahima Chérif Bah pour « détournement, enrichissement illicite et blanchiment ». Ce dernier est l’un des nombreux ex-responsables incarcérés ou inquiétés sous la junte. Plusieurs anciens dignitaires ont été condamnés par la Crief pour des faits liés à des malversations financières.
Les militaires ont fait de la lutte contre la corruption l’un de leurs combats proclamés. Le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, a assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières » mais l’opposition dénonce la répression des libertés et l’instrumentalisation de la justice.
(Avec AFP)
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