Le ministre guinéen de l’Économie, Mourana Soumah, a annoncé que le soutien financier du Fonds monétaire international (FMI) à son pays dépendra d’une amélioration substantielle du recouvrement des dettes fiscales.
La sortie du ministre guinéen Mourana Soumah conditionnant tout nouveau soutien de Bretton Woods au recouvrement des arriérés fiscaux intervient alors qu’une mission du FMI est présente dans le pays depuis le 18 février, pour étudier les conditions d’un programme de financement.
De l’avis de M. Soumah, la mission a rencontré le Premier ministre, Amadou Oury Bah, pour discuter des mesures nécessaires, telles que la fixation d’un prix de référence pour la bauxite, ressource stratégique pour l’économie guinéenne, ainsi que la mise en place d’un calendrier pour le recouvrement des arriérés fiscaux. Ces mesures devront être appliquées avant que le FMI n’engage toute assistance financière.
Le ministre a également précisé que le gouvernement guinéen prévoit de soumettre une demande de financement au FMI au plus tard le 1er mai 2025, bien que le montant exact reste à définir.
Malgré ses importantes ressources naturelles, la Guinée fait face à de sérieux défis économiques, avec des institutions financières internationales insistant sur la nécessité d’améliorer la gestion des finances publiques et la collecte des recettes fiscales. Le pays, toujours classé parmi les moins développés, est dirigé par une junte militaire depuis le coup d’État de 2021, et les autorités n’ont pas respecté leur engagement à remettre le pouvoir à un gouvernement civil élu d’ici fin 2024.
La cheffe de la mission du FMI, Pilar Garcia Martinez, a affirmé que l’institution était prête à soutenir l’agenda de réformes de la Guinée, sans toutefois préciser les modalités exactes du financement ou la durée du programme.
Le gouvernement guinéen est désormais confronté à l’obligation de renforcer l’efficacité de la collecte des impôts et de mieux gérer ses finances publiques, afin de répondre aux exigences du FMI et favoriser ainsi le développement économique du pays.
TE/Sf/APA
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