Guinée: le référendum constitutionnel fixé au 21 septembre 2025 | APAnews

Le général Mamadi Doumbouya a annoncé la tenue du référendum pour la nouvelle Constitution le 21 septembre prochain, quatre ans après qu’il a renversé le pouvoir de son prédécesseur Alpha Condé.

« La date du référendum pour l’adoption de la nouvelle Constitution est fixée au dimanche 21 septembre 2025 », a annoncé le ministre secrétaire général de la présidence, le général Amara Camara, en lisant un décret présidentiel à la télévision publique, mardi 1er avril.

Sous pression internationale, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) qui a pris le pouvoir suite au coup d’Etat du 5 septembre 2021, s’était initialement engagée à organiser un référendum constitutionnel et à transférer le pouvoir à des civils élus avant la fin de 2024.

Le général Mamadi Doumbouya avait promis dans ses vœux du nouvel an que 2025 serait une « année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel », mais sans préciser de calendrier. Des proches du chef de du CNRD plaident pour que M. Doumbouya se présente à la présidentielle, bien que ce dernier ait maintes fois affirmé qu’il ne briguerait de mandat.

L’accélération du processus électoral a été marquée ce mardi 1er avril par la réception, par le Premier ministre Bah Oury, d’un important lot de kits électoraux à l’aéroport international Ahmed Sékou Touré de Conakry. Ce matériel, comprenant des ordinateurs, des capteurs d’iris, des GPS pour la géolocalisation et d’autres équipements, facilitera la mise à jour du fichier électoral afin de collecter les données numériques et biométriques des électeurs, tant en Guinée qu’à l’étranger.

« Le fichier électoral sera mis à jour en fonction de l’évolution des âges et d’autres paramètres », a affirmé le chef du gouvernement, soulignant que cette réforme permettra au pays de gagner du temps et d’économiser des ressources pour l’organisation des prochaines élections.

La fixation de la date du référendum constitue un acte majeur dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel, plus de trois ans après le renversement du président Alpha Condé le 5 septembre 2021.

Cependant, cette accélération des événements suscite des critiques. Dr Lansana Faya Millimouno, opposant guinéen, qualifie la décision comme « prise à la hâte » et estime qu’elle a été motivée principalement par la volonté d’apaiser les critiques, notamment celles de certains secteurs de l’opinion qui contestent la gestion de la transition par le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), rapporte Africa Guinée.

« Je ne comprends pas le sens d’un tel décret. Lorsqu’il y a une consultation majeure, la loi encadre la prise de certaines décisions », a-t-il déclaré. Alors que plusieurs opposants guinéens sont en exil ou emprisonnés, il a dénoncé la gouvernance « préoccupante » du général Doumbouya, qui, selon lui, dirige la Guinée comme « une monarchie absolue, sans dialogue ».

ODL/ac/Sf/APA

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