Guinée : nouveau coup dur pour l’ex-président Alpha Condé; le gouvernement suspend…

Le gouvernement en Guinée a annoncé le 14 mars la suspension pour trois mois de deux des principaux partis du pays, dont celui de l’ex-président Alpha Condé, renversé par un coup d’État en 2021, et la dissolution de 27 autres mouvements.

Cette annonce a été faite lors de la présentation d’un rapport d’évaluation concernant les partis politiques du pays par le ministre de l’Administration territoriale, le général Ibrahima Kalil Condé. Elle intervient dans un climat tendu marqué par la disparition de plusieurs opposants au gouvernement et une restriction sévère des libertés.

Le parti de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, figure de l’opposition en Guinée, a de son côté été autorisé à poursuivre ses activités, mais sous réserve d’organiser un congrès au cours des 45 prochains jours.

Au total, le gouvernement dirigé par le général Mamadi Doumbouya a suspendu 28 partis, parmi lesquels deux des principaux du pays: le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de l’ancien président Alpha Condé, renversé par un coup d’État en septembre 2021 et installé à l’étranger depuis, et le parti de l’opposant en exil Sidya Touré, l’Union des forces républicaines (UFR).

Les raisons de la suspension

Ces partis ont manqué à leurs obligations de fournir un compte bancaire ou de tenir un congrès au cours des trois derniers mois, a justifié le ministre de l’Administration territoriale.

Le gouvernement a également prononcé la dissolution de 27 partis. Il s’agit, selon le rapport d’évaluation, des partis qui n’ont pas d’adresse ou de logo, ou dont les leaders sont installés à l’étranger ou sont décédés sans successeurs.

Selon le rapport, 75 partis sont autorisés à poursuivre normalement leurs activités politiques. 24, dont le parti de Cellou Dalein Diallo, sont également autorisés à exercer leurs activités, mais sous réserve d’organiser un congrès au cours des 45 prochains jours.

Le gouvernement a mis quatre autres partis sous observation, selon le rapport.

Le gouvernement en Guinée s’était initialement engagée sous la pression internationale à céder le pouvoir à des civils élus avant la fin de l’année 2024, promesse qu’elle n’a pas tenue.

Le général Mamadi Doumbouya a promis dans ses vœux du Nouvel an que 2025 serait une « année électorale cruciale pour parachever le retour à l’ordre constitutionnel ».

Avec AFP

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