Guyane : Les forces françaises ont « neutralisé » et détruit quatre navires de pêche illégaux brésiliens

En Guyane, à l’instar de l’orpaillage clandestin, la pêche illégale est un fléau contre lequel les autorités françaises peinent à trouver une parade pérenne. Aussi, les ressources halieutiques guyanaises sont « pillées » par les tapouilles venues du Brésil et du Surinam, au grand dam des pêcheurs locaux, dont la survie économique est menacée.

« Entre 2019 et 2022, notre production a chuté de plus de 70 % », déplorait ainsi Léonard Raghnauth, le président du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins de Guyane, selon France24.

Par ailleurs, les Forces armées en Guyane [FAG] et la Gendarmerie ont affaire à des pêcheurs illégaux dont certains n’hésitent pas à recourir à la violence quand ils sont pris sur le fait.

Quoi qu’il en soit, malgré la coopération avec le Brésil et le Surinam, les opérations de contrôle menées régulièrement, des amendes plus élevées ou encore la mise en œuvre de solutions « innovantes », comme l’embarcation remonte-filet [ERF] « Caouanne », ce phénomène persiste.

D’où l’approche plus ferme que vient d’évoquer la préfecture de Guyane, via un communiqué publié le 24 juin. Ainsi, lors d’une nouvelle opération de police des pêches menée entre le 5 et le 16 juin, la Marine nationale a arraisonné cinq bateaux originaires du Brésil alors qu’ils étaient en infraction dans les eaux territoriales françaises. Et quatre d’entre eux ne prendront plus jamais la mer car ils ont été… détruits.

« Avec le soutien du port du Larivot, trois de ces navires, le Petros 1, l’Arco Iris Do Mar 1 et le Comte Axel 2 ont été déroutés avant d’être détruits sur décision du juge des libertés et de la détention. Un quatrième navire, le Netuno, a dû faire l’objet d’une immersion en mer après avoir chaviré pendant la phase de contrôle », a détaillé la préfecture de Guyane, qui n’a pas précisé le sort du cinquième bateau arraisonné.

Les capitaines des quatre navires détruits ont été placés en garde à vue et seront convoqués ultérieurement par la justice française.

« Au bilan, 7,5 tonnes de poissons, 87 kg de vessies natatoires et 28 km de filets ont été saisis par les forces armées en Guyane. Au total, le préjudice financier pour les armateurs et les pêcheurs illégaux étrangers est évalué à plus de 220’000 euros », a indiqué la préfecture, avant de rappeler que dix navires utilisés pour la pêche illégale avaient été détruits depuis le début de cette année.

Photo : État-major des armées


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