Guyane : l’ONU demande à la France de respecter les droits des Autochtones

Un comité des Nations unies a envoyé une lettre aux représentants de la France à l’ONU pour leur rappeler que leur gouvernement doit consulter et respecter le consentement libre et éclairé du peuple Kali’na, des Autochtones en Guyane française qui s’opposent vivement à la construction d’une centrale électrique.

Cela fait des mois que les Kali’na du village de Prospérité se battent pour exprimer leur opposition au projet de Centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG) dont la construction a débuté en 2019 dans ce département français d’Amérique du Sud.

Dans une lettre de trois pages qui détaille le projet, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale des Nations unies se dit préoccupé par […] le fait qu’il n’y aurait pas eu de consultation ni de consentement libre, préalable et éclairé du peuple kali’na avant l’approbation du projet.

Le projet CEOG doit approvisionner 10 000 foyers en électricité dans l’ouest de la Guyane.

Photo : Meridiam

Il ajoute s’inquiéter aussi des allégations de recours excessif à la force par les forces de l’ordre, de détention, de poursuites judiciaires et de condamnations pénales à l’encontre de dirigeants et de membres du peuple kali’na.

Le yopoto (chef coutumier) Roland Sjabere a lui-même été placé en détention provisoire et les manifestations virent parfois à de violents affrontements avec la police, comme l’ont montré plusieurs vidéos tournées sur les lieux.

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