Simon Lenormand
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Quinze jours au service des enfants du Sénégal. Du 3 au 19 mai, Marie-Aude Angot, animatrice au Relais petite enfance du Neubourg (Eure), était à Diofior et dans le campement Ro, à 2 h de route au sud de Dakar. Elle est partie avec l’association de Brosville, Akompani Diofior, présidée par Valérie Gall, psychologue à l’hôpital d’Évreux.
Une association au sein de laquelle elle participe à des projets depuis 2019. « Je devais déjà partir en 2020, mais, à cause du Covid, cela n’a pas pu se faire », relate Marie-Aude Angot.
Du matériel éducatif pour les écoles
Les bénévoles sont cette fois-ci parties à neuf, toutes des femmes, incluant deux médecins, quatre infirmières, une psychologue, une infirmière et l’animatrice petite enfance. Avec des valises pleines des dons récoltés en France. « On avait chacune le droit à deux fois 23 kilos. On avait très peu de vêtements, donc beaucoup de matériel ! »
Pour Marie-Aude Angot, il s’agissait principalement de matériel éducatif pour les écoles maternelles et primaires. Le but : « leur permettre d’enseigner de manière différente ». « Là-bas, les cours sont très magistraux faute de matériel, explique l’animatrice petite enfance. Dans la classe il y a un tableau, une craie et l’enseignant écrit beaucoup. Le matériel permet aux enfants de manipuler davantage. »
Du matériel simple, comme des abaques, planches rectangulaires munies de tiges sur lesquelles on place des pièces. « Cela permet de travailler la motricité fine pour les plus petits, et ça sert à compter pour les plus grands. » Mais aussi des puzzles, briques de constructions, crayons, colle, ciseaux… « Pour nous c’est basique, mais pour eux ça fait une différence énorme. »
Animations autour de l’hygiène
Les bénévoles avaient aussi embarqué une grande quantité de matériel médical, comme des compresses ou des lunettes, notamment pour le dispensaire de la ville. Des trousses de secours ont également pu être constituées dans les écoles. Des animations ont été organisées à destination des enfants autour de l’hygiène, avec le lavage des mains et le brossage des dents. « On leur a tous donné des brosses, du dentifrice et du savon. L’objectif c’est qu’ils transmettent ensuite ces pratiques à leur famille », indique Marie-Aude Angot.
Bientôt, une nouvelle mission
L’animatrice du Neubourg a été marquée par ce voyage, notamment par l’équipe pédagogique sur place « au top, très investie pour les enfants », ainsi que par « la solidarité et la bienveillance entre les habitants ». « Ils ne sont pas malheureux, il ne faut pas avoir une vision déformée à travers nos yeux d’Européens », juge-t-elle.
Quant à la question d’un retour au Sénégal, Marie-Aude Angot répond sans hésiter : « C’est sûr ! » « Ils m’attendent en octobre, mais je n’ai plus de congés. En tout cas, je repartirai d’ici deux ou trois ans. »
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