Haïti Conseil Présidentiel : le CP Athlétique Club – Latest News, Breaking News, National News, World News, Haiti News

Le mois d’avril, disent certains, est cruel.  Quand le pain quotidien n’est pas certain, les jeux compensent les incertitudes du lendemain.  Du pain et des jeux…  C’est le moment où les championnats des sports les plus populaires commencent à donner leurs verdicts :  inévitablement, beaucoup de cœurs brisés et très peu d’heureux.  Les humains projettent leurs passions dans tous les domaines d’activité.  Avec la formule d’un président en neuf personnes, les incrédules ont vu de potentiels challenges passionnants.  Et ils n’ont pas tort.

Il n’y a eu pas de round d’observation.  Des réserves sont formulées contres des joueurs pour des questions d’âge ou de sanctions.  Les tifosis, ultras, hooligans, djo kannèl promettent l’enfer à l’équipe adverse.  Il faudrait des reporters ayant la verve des Jean-Claude Sanon, Kesner Obri ou, pourquoi pas, Omar Da Foncesca, pour décrire le coup d’envoi.  Le CP fait un contre-pied parfait, face à l’équipe supportée par en famille et alliés.  Une feinte vers la Primature, un contrôle vers le Palais national.  Le public applaudit. 

« Tout le monde semble inspiré.  La BINUH donne une bonne leçon de communication aux bons entendeurs : on ne dément pas une rumeur.  Les malveillants, qui avaient cru que c’est qui tu sais qui « dead ça en catiana », ont l’air triste ».  C’était la page pub.  On doit payer le loyer !

Les défenseurs de l’équipe adverse paraissent enrhumés. Ce n’était qu’une astuce de vieux roublards.  Papa tounen est revenu, et Youri a des œufs dans les poches.  L’arbitre fait signe de continuer, le « Rebu-ter » Himmler célèbre son but.  Le jeu reprend, l’équipe locale marque.  Les ambassades sont contentes.  « Larisi kontan, Lachin kontan ».  On consulte le VAR (CARICOM) : il n’y a pas de goal line technology.  Ce sont les joueurs-arbitres qui doivent décider.  Pas de double peine.  Le principe de l’avantage est observé.  Le Blanc peut continuer l’action.  Geste de fair-play de Montana.  Encore un arrêt de jeu…

Le match est interdit aux cardiaques.  Le public continue de chanter.  Dans les virages, d’une part, on entend : kote moun yo, Oh… et d’autre part, on répond : nou preske pa moun ankò.  Et le stade reprend en chœur : nou mele.

Sur les tifos et les pancartes, plusieurs messages apparaissent : Epa dinozò pa t disparèt vre ; Intèl ak gang se marasa ; Mòy se 5e Kolonn ; Ti sesi se Ti sela ; Kote Mèt la… Martine, Martine nèt ; Gang devan, Oligak dèyè ; Manyen youn, kite lòt la ; Sa k pa pale genyen zèb nan bouch yo ; Depi yo pèdi pouvwa a n ap bayo ; Jonalis, ki bay gang pale, se gang tou

Réveillez-vous.  Dans le stade, il n’y a pas Diego Maradona, et Victor Hugo Morales n’y est plus.  Vous n’entendrez jamais… Genio…, Genio…, Tà…, Tà…, Tà… Gooooool !  Quiero llorar !  Dios Santo ! Viva el futbòl !  Golazo !

La politique est un jeu de grandes personnes.  Le Petit Prince a mis le mouton et la fleur dans une même caisse.  Il y en a certains, parmi nous, qui se demandent, est-ce que le mouton a mangé la fleur ?  Bon match, madame, monsieur.

Dr Guy Craan

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