Haïti : élection du président du Conseil présidentiel de transition

Cinq jours après avoir officiellement prêté serment, le Conseil présidentiel de transition doit voter ce mardi 30 avril 2024 pour élire son président. L’élection se déroule en présence des représentants des parties prenantes de l’accord politique ayant permis la mise en place de ce conseil de transition. On en parle avec le directeur de l’agence Alterpresse, Gotson Pierre.

« L’élection de ce président est attendue et importante, souligne Gotson Pierre, même s’il n’aura qu’un rôle de coordinateur. » Malgré la promesse du conseil de « jouer la carte de la transparence », les Haïtiens n’ont pas manqué de manifester leur inquiétude sur les réseaux sociaux, fait remarquer notre confrère.

La Conférence des Pasteurs Haïtiens (COPAH) estime quant à elle que « le conseil aura à faire ses preuves, et ses membres devront résister à toute tentation et agir pour stopper la descente aux enfers d’Haïti », rapporte Gotson Pierre. Un article à lire sur Alterpresse.

 

Un chef de gang filmé par un média américain

Gazette Haïti se fait le relais d’un reportage diffusé sur le site web de CNN. Le média américain a rencontré Vitel’homme Innocent, le chef du gang « Kraze Baryé », l’un des groupes armés alliés qui ont plongé Haïti dans l’anarchie.

L’intégralité de l’entrevue entre le journaliste américain et le chef du gang est à lire sur Gazette Haïti. Dans son article, CNN publie la photo de l’avis de recherche de Vitel’homme Innocent. « Elle laisse apparaître l’image d’un homme frénétique, mais en personne, il projette une image différente, celle d’un homme puissant, entouré de disciples armés », affirme le journaliste de CNN.

Vitel’homme Innocent est pourtant un chef de gang qui collectionne les avis de recherche. D’abord par la police nationale haïtienne, pour enlèvement contre rançon, meurtre, viol, vol et destruction de biens, mais aussi par le FBI, le service de renseignement américain, qui a mis sa tête au prix de 2 millions de dollars. Il a aussi été sanctionné par les Nations unies pour de nombreuses violations des droits de l’homme commises par son gang, « Kraze Baryé ».

 

L’Équateur et le Mexique devant les tribunaux

La Cour Internationale de Justice commence aujourd’hui son examen de la plainte déposée par le Mexique contre l’Équateur après l’intrusion de policiers équatoriens dans l’ambassade mexicaine à Quito. Mexico demande à la Cour Internationale de Justice de suspendre l’Équateur tant que le pays n’aura pas présenté des excuses publiques. Pour le journal mexicain La Jornada, la faute revient entièrement au président équatorien. « Le déclin de l’Équateur s’est accéléré de manière alarmante depuis l’arrivée au pouvoir de Daniel Noboa l’année dernière », fustige le journal dans son éditorial. Un déclin que la Jornada attribue à « la servilité rampante du chef d’État à l’égard des États-Unis ». Le journal voit dans l’invasion de l’ambassade mexicaine « une démonstration de force par quelqu’un d’impuissant face aux factions criminelles, peut-on lire, et qui se soumet honteusement au bourreau historique de l’Amérique latine. »

Mais l’Équateur a aussi déposé une plainte, accusant le Mexique d’avoir protégé Jorge Glas, l’ancien président équatorien condamné à 8 ans de prison, et empêché son incarcération. Et la Hora s’en félicite : le journal donne la parole à un ex-ambassadeur. Celui-ci considère que « cette plainte est une très bonne chose, car l’Équateur a également des choses à dire sur l’attitude du Mexique. » Selon le diplomate cité par la Hora, le Mexique aurait « inventé un terme qui n’existe pas en droit international pour accueillir Jorge Glas en tant qu’invité.» Une affaire qui risque de traîner sur plusieurs années, croit savoir El Universal.

 

Le Journal de la 1ère revient sur la campagne sucrière 2024 en Guadeloupe, qui semble faire du surplace.

 

Morceau musical : Altamar, issu du premier album de la chanteuse franco-chilienne Gatica.

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