Haïti, en proie à une crise sécuritaire sans précédent

Haïti est la toute première république noire à prendre son indépendance, le 1er janvier 1804. C’est la première révolte d’esclaves victorieuse de l’histoire.

Et avant cela, la colonie de Saint-Domingue, l’ancien nom de Haïti, était la plus prospère des colonies françaises, tournée vers la culture du café et de la canne à sucre.

Mais lorsqu’ils gagnent leur indépendance, les Haïtiens sont piégés… par le fardeau de la dette. Vingt ans à peine après son indépendance, en 1825, Haïti a été contraint de payer une lourde indemnité à la France, son ancienne puissance coloniale. Haïti a mis plus d’un siècle à rembourser cette dette, qui a pesé sur son développement.

Haïti cumule aussi les fragilités environnementales. On voit par exemple sur la carte que l’île est située sur la trajectoire des ouragans. En 2016, l’Ouragan Matthew frappe l’île avec des vents de 230 km/heure et des pluies torrentielles sur un territoire qui se remettait à peine d’un tremblement de terre dévastateur. En janvier 2010, un séisme fait plus de 280.000 victimes. On a d’ailleurs tracé sur notre carte les deux failles sismiques qui traversent l’île. Et c’est dans ce contexte que s’ajoute une fragilité politique et sécuritaire.

Les bandes armées ne sont pas un phénomène nouveau dans l’histoire de Haïti. Les élites se sont toujours appuyées sur des groupes violents, pour tenir des quartiers, pour gagner des élections, voire pour assassiner des opposants…

On se souvient de la dictature des Duvalier, Papa Doc et Baby Doc, entre 1957-1986, et de la violence des « Tontons macoutes », précurseurs des gangs actuels. Mais avec le temps, et alors que la situation politique en Haïti devenait de plus en plus instable, les gangs ont gagné en ressources, en puissance… et en autonomie.

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