Haïti : État d’urgence sécuritaire dans 14 communes pour mettre en déroute les gangs, annonce Conille

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P-au-P., 17 juillet 2024 [AlterPresse] — Le Premier ministre Garry Conille a annoncé dans la soirée du 17 juillet 2024 que son gouvernement décrète l’état d’urgence sécuritaire dans 14 communes contrôlées par les gangs en Haïti.

« L’état d’urgence donnera au gouvernement les instruments nécessaires à son action afin de mettre en déroute les bandits et de rétablir l’autorité de l’État », déclare-t-il dans une adresse à la nation diffusée sur les réseaux sociaux de la primature et suivie par AlterPresse.

Environ 80% de la zone métropolitaine de la capitale, composée de 7 communes, sont aux mains des gangs formant la coalition appelée « Viv ansanm » (Vivre ensemble).

Conille a dressé un tableau catastrophique résultant des actes criminels des bandits qui sèment la terreur en Haïti.

Les dispositions qui sont prises marqueront un tournant dans la lutte contre l’insécurité et la violence des gangs afin de rétablir la paix, assure le chef de gouvernement.

Garry Conille a fait savoir que toutes les forces de l’ordre sont mobilisées pour éradiquer les bandes armées. La police, l’armée et les forces multinationales mèneront des opérations conjointes appuyées par des services de renseignements à travers le pays.



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Le dirigeant haïtien demande aux populations des communes concernées par l’état d’urgence sécuritaire de collaborer avec les forces de l’ordre. Elles sont invitées à rester vigilantes, à garder leur calme et à être attentives aux consignes de sécurité qui seront transmises à travers les réseaux officiels.

Le premier ministre demande aux journalistes « surtout des médias sociaux » d’éviter de diffuser des informations stratégiques susceptibles de servir les bandits.

Il appelle, une fois de plus, les bandits à déposer les armes et a reconnaître l’autorité de l’État.

L’état d ’urgence sécuritaire est décrété 48 heures après l’arrivée à Port-au-Prince d’un nouveau contingent de 200 policiers kényans venus s’ajouter aux 200 déjà présents depuis fin juin en Haïti.

Les forces de l’ordre haïtiennes et kenyanes ont effectué des patrouilles conjointes ce 17 juillet dans le centre-ville de Port-au-Prince. Elles se trouvaient à bord d’une dizaine de blindés imposants, ont constaté des journalistes.


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Plus de 10,000 personnes ont été tuées dans le cadre des violences des gangs durant les 3 dernières années, selon des chiffres compilés de différents rapports de l’Onu. Ces violences se sont intensifiées au cours des derniers mois, avec l’offensive implacable de la coalition de gangs dénommée Viv ansanm.

Depuis l’année 2023, plus de 600 mille personnes sont déplacées à l’intérieur d’Haïti, dont plus de la moitié sont des enfants, selon l’Organisation internationale pour les migrations (Oim). [apr 17/07/2024 21:30]

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