Haïti – FLASH : Armes et munitions en abondance pour les gangs…
31/03/2025 09:18:43
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Les Nations Unies ont imposé un embargo en Haïti sur les armes et munitions, le 21 octobre 2022 ciblant les personnes et entités qui se livrent ou soutiennent des activités criminelles mais les gangs qui terrorisent Haïti ignorent cet embargo et ne manque ni d’armes ni de munitions…
Les experts estiment qu’une vingtaine de groupes bien armés opèrent à Port-au-Prince, dont certains sont équipés de fusils d’assaut AR-15, AK-47, Galil, pistolets mitrailleurs UZI, fusils de chasse, pistolets Glock et quelques uns très peu nombreux de fusils Barrett calibre 50 mm…
Une vidéo largement diffusée récemment montre Joseph Wilson, torse nu, alias « Lanmo San Jou » chef du gang « 400 Mawozo » dont la tête est mise a Prix pour 1 millions de dollars par les États-Unis https://www.haitilibre.com/article-38106-haiti-usa-fiche-de-joseph-wilson-alias-lanmo-sanjou-comment-soumettre-vos-informations.html exhibant des munitions de calibre .50 qui peuvent traverser tous les blindages qui ne sont pas classé au minimum III ou IV…
90% des armes et munitions a destination des Caraïbes entre 2016 et 2023, ont été acheté par des personnes se faisant passer pour les clients légitimes qui achètent à plusieurs reprises des armes pour le compte de quelqu’un d’autres (une pratique illégale). « C’est là que cela peut être arrêté » estime Jonathan Lowy, fondateur de Global Action on Gun Violence « Il est très difficile de les arrêter une fois que les armes sont entre les mains du trafiquant. Elles peuvent être démontées et mises dans une boîte de céréales ou de jus de fruits… »
La plupart de ces armes proviennent du Sud de la Floride, y compris des ports de Miami et de Fort Lauderdale (un important port de croisière et de fret).
Ces armes et munitions sont ensuite expéditiées clandestinement entre autres vers Haïti par voie maritime, habilement dissimulées parmi les marchandises, les trafiquants redoublant d’imagination, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Les gangs récupèrent également des armes de la Police Nationale d’Haïti (PNH) suite à des pillages ou des agressions ou en achetant des armes à des policiers corrompu sur le marché noir. Au cours des 4 dernières années, l’ONU estime qu’environ 1,000 armes de la PNH seraient ainsi passé entre les mains des bandits.
Les critiques affirment que les mesures prises aux États-Unis pour réglementer la vente d’armes à feu à des acheteurs fantômes ne sont pas suffisante.
SL/ HaïtiLibre
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