Haïti – FLASH : Marco Rubio à l’oral en Jamaïque sur la crise sécuritaire en Haïti
27/03/2025 09:16:13
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Mercredi 26 mars 2025, le Secrétaire d’État Marco Rubio a rencontré le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, lors de sa visite à Kingston, en Jamaïque. Il a souligné la situation sécuritaire précaire à Port-au-Prince et a salué l’extraordinaire courage de la Police Nationale d’Haïti et de l’ensemble du personnel de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), pour leur travail visant à instaurer la stabilité et la sécurité dans le pays. Il a également souligné l’importance de la coordination au sein du Gouvernement haïtien afin de lutter contre les gangs criminels qui terrorisent le peuple haïtien.
« Je me suis entretenu avec le Secrétaire d’État américain Marco Rubio sur la crise sécuritaire en Haïti . Les États-Unis condamnent la violence des gangs et saluent le courage de la PNH et du personnel international engagé pour la Paix » a déclaré Fritz Alphonse Jean..
À l’issue d’une réunion de haut niveau avec le secrétaire d’État Marco Rubio, le Premier Ministre jamaïcain, Andrew Holness, a déclaré que l’escalade de la violence des gangs en Haïti avait atteint un point nécessitant une augmentation rapide des effectifs et plus de matériel pour la Police Nationale d’Haïti.
Une déclarations qui intervient dans un contexte d’inquiétude en Haïti, quant à une possible prise de contrôle de la capitale par des gangs armés.
Rubio est conscient que la mission multinationale de sécurité actuelle, dirigée par le Kenya, n’est pas suffisamment importante pour s’attaquer aux gangs lourdement armés, et tente de mobiliser des soutiens dans la région pour obtenir un financement permettant son extension.
Lors d’une discussion sur Haïti, parrainée par la Banque Mondiale, l’ancien Premier Ministre jamaïcain Bruce Golding a déclaré que le Commandant de la mission Kenyane lui avait récemment confié, la nécessité de 1,500 agents supplémentaires pour lutter efficacement contre les gangs. Golding a estimé que ce chiffre, était encore insuffisant et reconnu que le financement restait le défi pour mettre en place « une force efficace, une force écrasante » nécessaire pour vaincre les gangs.
Mercredi, quatre membres démocrates du Congrès ont adressé une lettre à Rubio l’exhortant à donner la priorité à la crise humanitaire et sécuritaire en Haïti « […] Face à la violence des gangs qui cause des souffrances humaines inimaginables en Haïti et à leurs répercussions sur la stabilité régionale et les communautés haïtiano-américaines, les États-Unis ne peuvent tout simplement pas se permettre de laisser passer l’occasion de promouvoir un soutien régional à une solution menée par les haïtiens à la crise actuelle […] Nous vous exhortons à profiter de ce voyage dans les Caraïbes pour expliquer comment les États-Unis, et le Département d’État que vous dirigez, mobiliseront la communauté internationale afin qu’elle alloue les ressources nécessaires pour stopper les gangs et leurs élites complices, et pour contribuer à alléger les souffrances humaines en Haïti […] Les États-Unis ne peuvent rester les bras croisés face à une crise d’une telle ampleur dans notre propre région. L’inaction risque d’aggraver la crise humanitaire au point que les gangs contrôlent toute la capitale, et les États-Unis, avec leurs partenaires dans la région, réagissent à une vague de migration massive », écrivent les 4 membres du Congrès dans la lettre a Rubio signée par les représentants : Gregory Meeks de New York et Sheila Cherfilus-McCormick de Floride, ainsi que les Sénateurs Jeanne Shaheen du Missouri et Cory Booker du New Jersey.
Les États-Unis ont été le principal contributeur de la mission de sécurité dirigée par le Kenya. Mais dans le contexte du gel de l’aide étrangère américaine, il est difficile de savoir si l’administration Trump continuera son appui financier lors du renouvellement de la mission en octobre 2025.
SL/ HaïtiLibre
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