La situation en Haïti continue de se détériorer, avec plus d’un million de déplacés internes, dont la moitié sont des enfants, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
Face à cette crise, l’UNICEF appelle à un financement urgent de 272 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires grandissants. La violence généralisée en Haïti a laissé plus de 6 millions de personnes dans le besoin d’aide humanitaire. Le directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban, actuellement sur place, visite des abris, des cliniques et des écoles financés par l’organisation.
L’un des abris qu’il a visités, une école prévue pour 700 élèves, accueille aujourd’hui 7 000 personnes déplacées. « C’est une situation sans précédent », a-t-il déclaré.
Des enfants enrôlés dans les gangs
L’UNICEF estime que 30 à 50 % des membres de gangs sont des adolescents, voire des enfants. Dans un pays où plus de 60 % de la population vit avec moins de 4 dollars par jour, les jeunes sont souvent recrutés par ces groupes armés.
Ted Chaiban a souligné que les accords entre le gouvernement haïtien et la Mission multinationale de soutien à la sécurité prévoient que les mineurs capturés soient pris en charge et réinsérés dans la communauté. « Traitez-les comme des enfants », a-t-il insisté.
Malgré l’urgence, les fonds restent insuffisants. Sur les 272 millions de dollars nécessaires, seuls 15 millions ont été récoltés. « C’est un grand fossé », a déploré Ted Chaiban, appelant la communauté internationale à intensifier son soutien.
Haïti sous le contrôle des gangs
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, le pays s’enfonce dans le chaos. Début 2024, des gangs ont mené des attaques de grande ampleur, libérant plus de 4 000 détenus et prenant le contrôle de 85 % de Port-au-Prince.
Face à cette crise humanitaire et sécuritaire, l’UNICEF et ses partenaires poursuivent leurs efforts pour apporter une aide vitale aux populations les plus vulnérables.
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