Bien loin de la parano qui devient contagieuse dans le sport de haut niveau, où l’on essaie d’en montrer le minimum aux autres et surtout à ses rivaux. « C’est le débat permanent. Mais pourquoi eux tireraient profit plus que nous du fait qu’on se rencontre beaucoup ? On n’est pas plus mauvais au travail vidéo… Il faut arrêter d’avoir cette angoisse, de se dire qu’il faut se cacher, lance celui qui a tout gagné avec les Bleues. De toute façon, on jouerait n’importe quel adversaire, la Norvège aurait des images le lendemain ».
Comme en 2021
S’il s’est assoupli avec l’âge, Krumbholz (65 ans) continue de dire ce qu’il pense. Comme quand il reprend ses pivots Sarah Bouktit et Pauleta Foppa, pour un tir facile manqué et un placement hasardeux sur un terrain du Palais des sports passé en configuration handball. « Il n’y a rien de secret dans ce que l’on fait. Et quand on prépare des nouvelles stratégies, si on ne peut pas les mettre à l’épreuve des matchs, c’est difficile tout d’un coup de les sortir du chapeau », justifie encore le sélectionneur, convaincu que cette double confrontation contre les Scandinaves prodiguera enseignements et conseils.
« Il y a tout intérêt à se frotter à une équipe de très bon niveau dès maintenant […]. Si on gagne en faisant une belle prestation, ce sera bien. Si on perd et qu’on est assez loin, ce sera une alerte forte et ça nous permettra de voir qu’on n’y est pas encore », explique Olivier Krumbholz. C’était le cas en 2021, avant les Jeux de Tokyo. Opposées aux Norvégiennes à Bayonne après un stage à Capbreton, les Françaises avaient pris une drôle de secouée (30-21) pour leur première sortie pré-olympique. Quelques semaines plus tard, elles décrochaient l’or.
« Un vrai public handball ici »
Trois ans après, ça ressemble à un copier-coller. Réunies depuis le 12 juin dans les Landes, les Bleues entament leur route vers Paris en se mesurant à un adversaire qui est « toujours au moins dans le dernier carré des compétitions depuis dix ans », insiste le sélectionneur tricolore. Mais cette fois, le chemin vers la gloire passe par le Béarn et non le Pays basque. « En 2021, on avait montré Capbreton aux Norvégiennes. Elles nous avaient dit qu’elles reviendraient en 2024. On y était ensemble, Pau n’est pas loin. C’est le bon adversaire, la bonne salle, toutes les conditions sont réunies. Il y a un vrai public handball ici, dans le 64, beaucoup de licenciés », assure Olivier Krumbholz.
Qui attend un fort soutien. « Il y a un côté très festif, très sympathique, avec les bandas. On espère être supportés. Il faut qu’on s’y habitue car c’est ce qui va se passer aux Jeux ». Déjà quasiment à guichets fermés, le Palais semble prêt à lancer ses reines bleues sur la voie d’un nouveau couronnement olympique.
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