Aux Etats-Unis, de nouveaux droits de douane ont été annoncés hier (mercredi 2 avril) par Donald Trump. Fixés entre 10 et 50 %, ils sont justifiés comme « réciproques » par le président américain.
L’offensive économique est en tout cas de grande ampleur et particulièrement sévère avec certains pays.
L’Union Européenne, dont la France, voit ses produits importés aux Etats-Unis frappés d’un taux de douane de 20 %.
10 % pour la Guadeloupe et la Martinique
Mais dans le tableau de l’administration américaine, des taux différents sont imposés aux Outre-mer : 10 % pour la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Mayotte et la Polynésie Française et jusqu’à 37 % pour La Réunion. Et, c’est le maximum, 50 % pour Saint-Pierre-et-Miquelon !
Ces décisions commerciales ne manquent pas de faire réagir. Et le sujet a été évoqué ce jeudi matin lors de la réunion de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, qui a examiné et adopté à l’unanimité son rapport d’information sur la lutte contre la vie chère.
Six marques locales s’exportent aux États-Unis
Les producteurs de rhum martiniquais suivent de très près cette actualité. Et ils sont plutôt inquiets.
Près de six marques locales s’exportent aux États-Unis et seront donc concernées par cette surtaxe douanière.
Le prix du spiritueux martiniquais va flamber sur le territoire étatsunien, ce qui aura pour effet de ralentir les achats des consommateurs.
Jérôme Froget, président du coderum, a réagi à l’annonce du président Donald Trump :
Je pense que c’est une mauvaise guerre qui s’annonce, si c’est une guerre avérée, puisqu’on a vu par le passé que l’administration de Trump était capable de revirements de positions. Vous vous souvenez, le Mexique et le Canada qui avaient été visés en tout premier et qui ensuite avaient été suspendus dans leur, j’allais dire, punition. Mais si c’est le cas, même si c’est que 10 %, ce n’est pas une bonne nouvelle de toute façon. Et je pense que de façon générale, les guerres commerciales qui commencent par des augmentations des droits de douane sont toujours assez stériles. C’est-à-dire qu’évidemment, il y a un jeu de ping-pong et, au final, c’est une économie comme l’économie américaine qui risque à en pâtir. Et j’allais dire de façon, pour le coup, un peu réciproque, l’économie mondiale qui risque d’être grippée, parce qu’il faut se souvenir que c’est quand même une économie majeure et que notamment pour l’économie des spiritueux, c’est le premier marché mondial.
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