Henry Njalla Quan est-il vraiment à l’origine de tous les maux d’Eto’o ?

Suspendu dix ans par la Fédération camerounaise de
football (Fecafoot) l’an passé, Henry Njalla Quan fait partie de
ceux qui ont traîné
Samuel Eto’o
devant la commission de discipline de la Confédération
africaine de football (CAF).

Après le déroulement de l’audition au Caire (Egypte) mardi 25
juin, l’ex-vice-président de la Fecafoot avait notamment publié un « Mission
accomplie
» sans équivoque sur sa page Facebook.
Des propos qui indiquaient très clairement qu’il se réjouissait des
déboires d’Eto’o. Sur les ondes d’Equinoxe Radio, l’ancien
dirigeant a toutefois tenu à préciser la teneur de ses dires.
J’ai simplement dit mission accomplie. Je ne suis pas
responsable de l’interprétation des uns et des autres
“, a-t-il
clarifié en rétropédalant.

L’homme, qui aurait notamment fourni un double enregistrement
compromettant à l’encontre du boss du football camerounais dans le
cadre des accusations de matchs truqués, a mis en avant son devoir
de réserve dans cette affaire. “En tant que plaignant et parti
dans l’affaire, j’ai obligation de réserve pour l’instant. Je me
prononcerai officiellement après la sortie officielle de la
CAF
“, a-t-il ajouté.

Njalla Quan est-il vraiment l’accusateur principal ?

De son côté, l’avocat d’Eto’, Florian Mbayen, a semblé minimiser
l’importance de Njalla Quan dans cette affaire lors de son passage
dans l’émission Le grand invité Afrique samedi sur
RFI. “Alors déjà, il faut savoir qu’on ne sait pas qui
est l’accusateur parce qu’en réalité, la dénonciation écrite qui
nous a été communiquée est un PV d’une association sportive de
football amateur (AFCA) je crois, qui ne fait par partie des
associations de la FECAFOOT, qui donnait même mandat à son
président de saisir la FIFA pour les faits en question. On n’a pas
un document de quelqu’un qui a saisi la CAF de cette
dénonciation
“, a expliqué l’homme de loi.

Des ennemis politiques ?

L’avocat a sous-entendu par la suite qu’Eto’o pourrait aussi
avoir des ennemis issus de la sphère politique. “Monsieur Eto’o
a plusieurs détracteurs, j’imagine que dans ses détracteurs, il y a
des personnalités politiques peut-être
“, a conclu Mbayen en
répétant que son client n’a pas d’ambitions politiques, comme
celui-ci l’avait déjà clamé quelques jours plus tôt. Un moyen de
sortir du collimateur de certains de ses détracteurs ?

Quoi qu’il en soit, la décision de la CAF est attendue avec
impatience par tous les suiveurs du football au Cameroun.
Samuel Eto’o risque gros. Si sa culpabilité est retenue dans
l’histoire des matchs truqués ayant notamment conduit Victoria
United à monter en première division ainsi que celle de son
partenariat controversé avec une marque de paris sportifs, l’ancien
buteur pourrait être suspendu à vie de toute activité liée au
football.


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