Histoire de la bande dessinée au Bénin – 3e partie (2017 – (…)

En 2019 sort Madlena de Popo, bande dessinée de 30 pages d’Hector Sonon sur la base des recherches de l’historienne danoise Louise Sebro. Inspirée de faits réels, elle retrace l’histoire de Madelana, déportée de sa ville natale, Ouidah, vers les îles Caraïbes danoises pendant la période d’esclavage. Cet album faisait suite à une première exposition qui s’était tenue au musée Karo (situé à Grand Popo) en 2015.

L’album a pour mérite de mettre en lumière une page sombre de l’histoire du Danemark, pays esclavagiste de 1673 à 1848 [1] détenteur de trois colonies aux Antilles [2] et d’un fortin sur la cote de l’actuel Bénin, fortin aujourd’hui détruit.

Cette même année, le mangaka Gjimm Mokoo était lauréat du Prix international du Manga (International Manga Award) qui récompense chaque année des mangakas étrangers. Ce prix prestigieux est souvent accordé à des Asiatiques ou des Européens, plus rarement au reste du monde. Migrants sera, par la suite, publié par le label Bénin-BD.


L’année suivante, Gjimm Mokoo, repéré par l’ONG française AAD (African Artists for Development), édite son premier album, Les Chroniques d’Abomey, dans le cadre du programme Résistances 2020 [3]. L’histoire faisait la chronique du confinement au Bénin en référence aux personnages historiques béninois et en assurant la promotion d’une bibliothèque d’AAD située à Abomey : La Belle bibliothèque du lieu Unik.

Depuis Gjim Mokoo est venu parfaire sa formation en France, aux Gobelins à Paris.

En 2020, Adadja crée avec d’autres auteurs une structure éditoriale afin de publier des mini-albums béninois sur le marché local : le label Bénin-BD. Le premier album sort en octobre 2021 et narre les aventures de l’inspecteur Han à Porto Novo : Aglouzalan.


Voir Porto Novo... (Couverture) de Constantin Adadja

Dessinée par Constantin Adadja, la BD raconte les aventures de l’inspecteur Han, policier un peu dépressif, hors cadre, qui ne respecte pas les codes et déontologies de son métier. Ce personnage un peu décalé (dessiné sous forme de cochon) essaye de résoudre malgré lui des enquêtes qui finissent généralement dans des affrontements avec des ennemis qui le traquent et dont il finit par triompher. L’histoire se décline pour l’instant en plusieurs chapitres représentant autant de mini-albums de 20-25 pages (Voir Porto Novo…, …Et mourir,Le fils du mal, Attaque sur Tokpa, 90° à l’ombre).

En quelques années, Constantin Adadja est devenu l’un des piliers du 9e art béninois. Il a, on l’a vu, illustré Gbehanzin et, en 2018, les deux tomes d’Abeni et plusieurs albums de sensibilisation. Il est également un dessinateur de presse actif et engagé [4] et a remporté plusieurs prix dans le domaine [5].


Le fils du mal (Couverture) de Constantin Adadja

Enfin, Adadja coordonne le festival international de dessins du Bénin, VOOTOON et est président-fondateur de l’association des storyboarders du Bénin (AS-Benin).

La seconde série est Houéfa, réalisée par Gilchrist Domingo, par ailleurs illustrateur graphiste. Située sur le territoire appelé plus tard Dahomey, quelques siècles après la création du monde, la série parle des aventures d’une petite fille adepte de vaudou et dotée de pouvoirs surnaturels.

Accompagnée par son grand-père, Houéfa quitte un jour son couvent natal cherchant le secret de ses origines et de ses pouvoirs particuliers. L’objectif de son voyage est de retrouver un tambour sacré. Les deux voyageurs commencent à rencontrer des difficultés liées au climat et à la santé du vieil homme. Houéfa se rend compte qu’elle n’était pas la seule à chercher le tambour et fait la rencontre d’un ennemi du nom d’Eshù. Tout au long de son histoire, Houéfa parcourt le royaume rencontrant diverses personnes, sauvant les opprimés, redressant les torts et se découvrant elle-même petit à petit. Trois chapitres de de vingt-quatre pages sont déjà sortis : Genesis, Légion et Eshù. Un quatrième est prévu.

Une autre série est Flè Tchofèr, appellation locale des chauffeurs de taxis (« Frère chauffeur »). Elle narre sur un mode humoristique le quotidien d’un chauffeur de taxi béninois. Ces chauffeurs – qui font les trajets pour connecter les différentes villes du pays – conduisent une vieille voiture, et ont du tempérament. À travers ces frasques, le lecteur vit une véritable immersion dans la vie du citoyen lambda usager des routes du pays. Le dessinateur est Cédric Quenum dont c’est la première BD [6].

Soweto T.1 de Radji Ridwan (Dess. né en 2000) et Constantin Adadja (scén.) rend hommage à un ex-champion béninois de boxe. L’histoire relate son enfance, la manière dont il a commencé à exercer la boxe, ces différents exploits, etc. Le chapitre se termine sur une lettre du ministère qui le convie à représenter le Bénin à un tournoi de boxe à Alger.

Pannette, Moi en internat ? (T.1) est l’histoire d’une petite fille qui fait face à certaines réalités locales : son père fréquente les bars, les serveuses et ne s’entend pas avec son épouse. Cette dernière donne beaucoup d’argent à un pasteur pour les prières et autres interventions spirituelles.

D’autres titres sont sortis en 2024, abordant différentes thématiques comme le romantisme (Notre rencontre de Adadja, Kitty et Radji) ou le patrimonial (Gou ou Caleta).

L’intention de Bénin-BD est d’éditer des albums pour le marché national, accessibles aux acheteurs locaux. De fait, les albums sont en format A5 avec couverture en couleur et intérieur en noir et blanc, vendus 1500 FCFA (Moins de 2,5€.).

En fonction d’évènements à venir (salon ou festival) ou demandes spécifiques (achats institutionnels), l’association imprime les titres – à quelques dizaines d’exemplaires – ce qui permet une certaine réactivité et peu de frais de stockage.

Ce pari est en train de réussir, les chiffres de ventes le montrent, puisque la quasi-totalité du premier tirage d’impression des séries a été vendue.

Dans la sous-région, Bénin-BD n’est pas la seule à avoir une démarche proactive couvrant toute la chaine du livre, à savoir production graphique, démarche éditoriale et diffusion ciblée.

En effet, au Togo, Ago média (présidé par Paulin Assem), très actif depuis plus d’une dizaine d’années dans le domaine de la BD et des livres pour enfants avec succès, a adopté la même stratégie.

S’ils sont aidés par des particularités locales (les deux pays sont étroits et bénéficient d’un réseau routier moins délabré qu’ailleurs) et par la baisse des coûts d’impression, cette démarche commune montre l’arrivée d’une nouvelle génération d’auteurs sur le continent qui se prend en main et adapte l’offre et la diffusion à la situation locale.

En parallèle, en 2021-2022, le projet Ressources éducatives (soutenu par l’Agence Française de développement) lance une action de soutien en faveur de la bande dessinée béninoise à travers l’édition par Ruisseaux d’Afrique [7] d’une petite dizaine d’albums produits par les dessinateurs de l’association Bénin-dessins.


Un drôle de rêve (couverture) de François Kadi

Les dessinateurs concernés étaient Hector Sonon, le président de l’Association Bénin Dessins porteuse du projet 9e Rêve Bénin assisté par le vice-président de ladite association, Constant Tonakpa ainsi que neuf autres dessinateurs, caricaturistes et bédéistes tels qu’Hervé Alladaye (Hodall Beo), Paul Dossou Kpitimé, Alexandre Kossoko, Claudio Adjaka (Claudio Lenfan), Julien Alihonou (Makejos), Kenneth Vihotogbe, Joël Hounsounou et François Kadi.

Les thèmes évoqués dans ces différents albums de 30 pages chacun sont divers et tournent autour de situations très présentes au Bénin comme la cybercriminalité (Rudia et les cybercriminels de Claudio Lenfan), les croyances traditionnelles béninoises et leur rôle dans l’apaisement des conflits communautaires (Kouvito dans les rues de Kokoli de Kenneth Vihotogbe), un petit garçon qui s’interroge sur le cycle de la vie (Un Drôle de rêve de François Kadi). Joël Hounsounou met en valeur le patrimoine local avec Dahomazone, qui traite des amazones.


Dahamazone (couverture) de Joël Hounsounou

D’autres albums sont plus destinés aux enfants comme Kemi, graine d’athlète (Constant Tonakpa) ou Moussa et la poule-reine de Makejos. Avec Zinsou et Sagbo, le temple des pythons, album sur une journée d’excursion à Ouidah pour une école de la capitale, Hector Sonon refaisait apparaître son duo de jumeaux (Zinsou et Sagbo, donc), plus de 30 ans après son premier album. Parmi tous ces titres, Dahomazone constitue un réel succès public, avec environ 3000 ventes depuis sa sortie. Aucun autre titre n’a dépassé les 2000 ventes [8], en partie peut-être du fait du prix de vente assez haut pour le pays (5000 Fcfa) (Environ 7,50€) et un nombre de points de distribution assez faibles et limités principalement à la capitale.

Par la suite, en 2023, Ressources éducatives relance une seconde vague avec d’autres dessinateurs plus jeunes. Trois albums individuels (Les auteurs sélectionnés sont Osée Anani, Axel Kocou et William Tchokponhoue) et un collectif sont prévus pour sortir à la fin d’année 2024 chez un éditeur non encore choisi à ce jour. Les lauréats ont bénéficié d’un encadrement effectué par le dessinateur Antoine Rivalan et l’auteur de ces lignes pour le scénario.

De fait, le milieu des auteurs de BD se retrouve coupé en plusieurs groupes. Ce constat est très visible en termes d’organisation d’évènements. En effet, dans une ville assez peu peuplée (1 million d’habitants) comme Cotonou qui, de fait, ne dispose pas d’un gros tissu éditorial, ce ne sont pas moins de trois festivals qui sont organisés autour de la bande dessinée : Les Rencontres internationales de la bande dessinée (organisées par l’Institut Français) en mars, Le festival 9e rêve en janvier (Bénin dessins, depuis 2022) et le Vootoon festival en juillet (depuis 2016, AS-Bénin) qui organise chaque année un concours et des ateliers de dessins.


Festival 9ème rêve - Affiche d'Hector Sonon

Du côté de la presse, la bande dessinée y est peu visible.

Toutefois, Makejos et Sonon [9] sont dessinateurs pour Le Déchaîné du jeudi (DDJ), seul hebdomadaire satirique encore actif dans le pays et qui continue courageusement de produire (près de 300 numéros à ce jour) au milieu d’immenses difficultés [10]. Le journal propose des articles caustiques, des caricatures. Par intermittence, on peut aussi y trouver des séries de strips comme Boulato d’Hector Sonon (qui mettait en scène le comportement délictueux du préfet du littoral Modeste Toboula), Atchégbé du défunt Bernard Zinsou ou Babalao d’Alexandre Kossoko (qui a créé également Loky, personnage principal du journal).

Kenneth Vihotogbe est également actif dans le journal.

La longévité du DDJ a eu d’autres conséquences heureuses sur la BD locale puisque les quatre auteurs qui y travaillent ont fait partie de la première vague d’artistes promus par le projet Ressources éducatives à travers la collection 9e rêve.

Kossoko a également créé un hebdomadaire numérique d’humour en dessins et planches de BD, Oxomié, qui compte près de 720 numéros à ce jour. L’équipe des dessinateurs était composée de jeunes : Vihotogbé Kenneth, Hypo Boni Guillaume Zoungonou et Fiacre Léonide Acakpo.

En 2015, Joseph Akligo (Jo Palmer ) a lancé Kouadjo, bimestriel, en couleurs pour la jeunesse, d’un format légèrement inférieur à l’A4 et en papier glacé. Jo Palmer souhaitait combler un vide laissé par le magazine Kouakou. La bande dessinée était centrale avec 8 pages parmi les 20 proposées. Mais Kouadjo ne tiendra que quelques numéros et s’arrêtera en 2017. La revue était soutenue par le Salon du livre et de la presse de jeunesse de Cotonou.


Kouadjo (couverture du N°2) - 2017

Dans les années 2014 et 2015, Axel Kocou a également sorti sa propre revue (Komic Axel), essentiellement sur Facebook avec des versions physiques gratuites imprimées mais également au moins un numéro en couleur (en 2022) qui contenait le premier chapitre d’Angela’s couture, l’histoire qui lui permettra d’être retenu pour la seconde vague de 9e rêve. Par ce biais, Kocou a dessinée plusieurs séries livrées par épisodes de 4 pages : Kossiwa, Teacher, Les femmes d’Agla.

Quelques titres pour la jeunesse comme Spiru’Mag (Toute ressemblance avec un titre déjà existant serait purement fortuite…) proposent également des planches de BD à l’intérieur de leurs numéros, reprises et traduites de BD indienne.

Enfin Bénin couleurs, mensuel sur la culture urbaine à Cotonou entièrement financé par la publicité, propose systématiquement dans chaque numéro une planche de BD de la série Bengologie d’Hodall Béo qui fut précédé par Joël Hoinsounou [11].

Il existe également quelques initiatives individuelles un peu éparses.

L’un des exemples est Adda C.B. Oluwafemi, auteur de Hoovi (qui signifie « Jumeaux » en langue Fon), mini-album de 24 pages qui met en valeur le culte endogène destiné aux jumeaux. L’artiste raconte l’histoire de Tayé et Ebo (deux frères jumeaux). Ebo, décédé à la naissance, s’est réincarné, selon la tradition, dans une statuette fétiche appelée « Atikpavi ». Ce culte a permis à Tayé de se rapprocher spirituellement de son frère Ebo. Doté d’un pouvoir surnaturel incarné dans la statuette, Ebo a pu sauver leur tante de la mort. Cette BD s’inspire d’une histoire racontée à Ouidah et tourne autour de la place spécifique que prennent les jumeaux en Afrique et dans la culture Vaudou.

Par ailleurs, sous le label Encrage éditions, Kenneth Vihotogbe et Tiburce Adagbe, directeur de publication du DDJ, vont sortir en 2024 une BD historique sur une des plus grandes amazones de l’histoire, Tata Adjatchè.

Dans le cadre de Bandafre, label qu’il a créé et qui se veut porteur d’une BD authentiquement africaine, Alexandre Kossoko a également (auto)édité un mini-album reprenant son personnage de Babalao, Babalao, un Bocconon pas comme les autres en 2020. Toujours chez Bandafre, Hodall Beo a publié deux mini-albums : Le Bouffe gogo et Foussah la petite vidomegon qui reprend l’un de ses personnages fétiches.

D’autres auteurs se font également entendre avec les moyens du bord, eux-aussi. C’est le cas de François Kadi et Osée Anani qui ont créé le label Kadiwart BD (Cotonou bandes comics) dans lequel, ils sortent à échéance régulière des fascicule en série de 10 pages d’histoires se déroulant à Cotonou : Les Coups de l’ennemi, Tinkpon mais aussi Masterpieces, Humours noirs….

En matière de manga, Maud Detag a sorti en format Webtoon, une histoire sur le basket à l’université d’Abomey-Calavi (principale université du pays), 229 Basket. Cette histoire est visible sur plusieurs sites (comme par exemple sur Webtonns). L’auteur (qui reste inconnu de l’auteur de ces lignes) diffuse également un extrait de son travail via un petit fascicule édité par le label brazzavillois NEA vendu de la main à la main.

À Porto Novo, l’auteure Camerounaise Joëlle Esso, installée sur place depuis une douzaine d’années, anime des ateliers de dessins avec des enfants. Cela a donné à la publication d’une brochure intitulé Histoires d’ados, tranches de vies chez Dagan BD.

Enfin – c’est suffisamment rare pour être mentionné – la BD est présente dans les manuels pédagogiques et scolaires édités dans le pays et étudiés à l’école ou venant en appoint de l’apprentissage des élèves. C’est le cas de manuels comme Le français en CM1 (2004), qui contient des planches d’Hector Sonon, Joseph Akligo (Jo Palmer) et Guy Lokossi ou des ouvrages pédagogiques d’appui comme Tests de lecture en 3ème (2022). Ce manuel contient plusieurs planches de BD comme Lakunle ou Bio Guerra, le cavalier impérial, sur un prince wassangari ayant mené la résistance contre le colonialisme français. Cet ouvrage de Joseph Akligo (scén.), Constantin Adadja (dess.) et Paul Dossou Kpitime (coul.), coordonné par Florent Kouao Zotti est encore inédit à ce jour.


Lakunnle - Couverture

Des extraits d’un autre ouvrage inédit sont également visibles dans l’ouvrage, à savoir une adaptation en BD par Adadja d’Abèni (réal. Abdel Hakim A. Laleye en 2006). On y trouve également des planches de Gbehanzin [12] de Couao Zotti et Constantin Adadja.

Mais à la différence d’autres manuels, les planches visibles dans Tests de lecture en 3e ne sont pas là pour illustrer un propos ou un exemple mais font bel et bien partie du projet puisqu’ils sont étudiés comme support exclusif dans le chapitre Tests d’images.


Test de lecture 3ème - Couverture

Il s’agit d’un signe évident de la place particulière qu’a prise la BD dans le pays mais aussi de l’influence bénéfique de Florent Kouao Zotti (et de son épouse) – rare écrivain africain à être également scénariste de BD – dans le milieu éducatif.

À l’étranger les dessinateurs béninois sont peu visibles, même si certains projets restent en gestation [13].


Couverture provisoire du projet Au delà des limites - Enock Houessou

François Kadi a participé au Forum International de Tétouan en 2017 (avec une histoire courte, Destin fatal) et est présent depuis peu dans le fanzine strasbourgeois Point bar BD.

Le Goethe institut a lancé en 2021 un important projet de découverte et de mise en valeur des auteurs africains du futur : Africomics. 14 pays furent concernés, mais pas le Bénin. Cependant l’atelier togolais a permis de distinguer deux auteurs béninois : Albert Oke et Jenifer Palmer (fille de Jo Palmer, auteur togolais installé au Bénin).

Enfin, André Hekpazo, aujourd’hui installé en Alsace, prépare un album intitulé La Brousse à poil, qu’il finance sur fonds propres et sur financement participatif.

Dans un 9e art Africain très dynamique depuis quelques années qui ne cesse de se réinventer, la BD béninoise peut paraître un cran en dessous d’autres pays comme l’Algérie, la RDC, le Cameroun, Madagascar ou la Côte d’Ivoire… Pourtant, les choses commencent à bouger.

Longtemps représenté par le très doué Hector Sonon, le milieu du 9e art local s’étoffe progressivement et voit apparaître de nouveaux talents au fil des opportunités qui leur sont offertes.

Malheureusement, la quasi-impossibilité de se faire éditer par une maison d’édition installée localement et la multiplicité des associations professionnelles viennent quelque peu tempérer ce constat positif.

À suivre….

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