La saison printanière de pêche au homard s’achève en Atlantique. Dans certains secteurs, les débarquements sont historiques, mais les prix, eux, ont été moins favorables aux pêcheurs.
Les homardiers des zones 24 et 26, entre l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse, retireront leurs casiers de l’eau d’ici jeudi, si ce n’est déjà fait, tout comme ceux de la zone 23, qui englobe le nord-est du Nouveau-Brunswick.
La région de Terre-Neuve a enregistré des débarquements records de homard ce printemps.
Photo : Radio-Canada / Réal Fradette
Au niveau de la ressource, le homard a été au rendez-vous cette année, d’ordre général. On parle même de débarquements historiques à certains endroits, comme à Terre-Neuve. Nous n’avons pas encore de données officielles, mais on a probablement fracassé des records au niveau de l’Atlantique
, estime Luc LeBlanc, en entrevue à l’émission Le réveil.
De 6,50 $ à 7 $ la livre
Cependant, cette quantité exceptionnelle de homard et l’hésitation des consommateurs américains devant ce produit ont fait en sorte que les prix sont demeurés en deçà des espérances des pêcheurs, soit autour de 6,50 $ à 7 $ la livre, poursuit le spécialiste.
Au niveau des marchés, c’est un peu moins favorable. Le prix n’est pas tout à fait là où on voudrait qu’il soit.
Selon Luc LeBlanc, la région de l’île de Terre-Neuve a grandement profité d’une reproduction et d’une croissance du crustacé en forte hausse avec le réchauffement de l’eau.
Bouchon dans les usines de transformation
Toutefois, cette abondance a causé un bouchon dans les usines de transformation, puisque Terre-Neuve ne possède pas d’infrastructure pour le traitement du homard. La ressource est donc déplacée vers les usines de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse, qui doivent déjà transformer le homard local.
Ce surplus a pour effet de faire descendre les prix offerts aux pêcheurs, explique Luc LeBlanc.
L’inflation a également été un facteur atténuant et le marché américain a délaissé ce produit de luxe.
% de nos fruits de mer aux États-Unis », »text »: »Le homard est un produit très cher et on exporte 70% de nos fruits de mer aux États-Unis »}} »>Le homard est un produit très cher et on exporte 70 % de nos fruits de mer aux États-Unis
, rappelle le conseiller aux pêches de l’UPM.
Chaque année en Atlantique, près de 80 % du homard est pêché au printemps.
Une saison à oublier dans la zone 23
Si les débarquements ont atteint des niveaux records dans les zones 24 et 26, on ne peut en dire autant pour ceux dans la zone 23, dans le nord-est du Nouveau-Brunswick.
Selon Luc Leblanc, ce n’est rien de moins qu’une saison à oublier. On parle d’une baisse de 20 % par rapport à l’an dernier.
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Les pêcheurs côtiers de la région de Tabusintac ont fait part de leur colère au sujet du piètre état de leur quai devant les bureaux de Pêches et Océans à Tracadie
Photo : Radio-Canada / René Landry
Ç’a été relativement pénible et difficile parce que la ressource n’a pas été au rendez-vous
, affirme-t-il.
Selon les secteurs entourant la Péninsule acadienne et la région Chaleur, le homard a été lent à être actif en mer en raison d’une eau plus froide en début de saison.
Ça arrive une mauvaise saison. On n’en a pas eu beaucoup depuis une dizaine d’années.
La saison de pêche dans la zone 23 a également été marquée par des événements qui auraient pu mener à une crise importante.
Des pêcheurs de Tabusintac ont manifesté pour obtenir le dragage de leur goulet, assurant leur accès de pêche.
Des homardiers de la région de Miramichi ont contesté la limite minimale de la taille de la carapace du homard.
En mai, la présence d’une baleine noire, une espèce en voie de disparition, au large de Miscou a forcé la fermeture de la pêche dans certains secteurs pendant quelques jours.
MPO », »text »: »Ç’a été une erreur du MPO »}} »>Ç’a été une erreur du MPO
, confie Luc Leblanc. Le protocole entourant les baleines noires est à réviser. On a fermé une zone de pêche pour rien.
Avec les informations de l’émission Le réveil Île-du-Prince-Édouard, Le réveil Nouvelle-Écosse/Terre-Neuve-et-Labrador et La matinale
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