Le Festival panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) bat son plein dans la capitale burkinabè, rassemblant des acteurs du septième art venus du monde entier. Ce jeudi matin, une délégation de cinéastes a été reçue par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, en présence du ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo. Ibrahim Traoré a saisi l’occasion pour adresser un message chargé de sens aux cinéastes.
Depuis le 22 février et ceci jusqu’au 1er mars 2025, le Burkina Faso vibre aux couleurs de la 29e édition du FESPACO, le grand festival de cinéma qui se tient tous les deux ans depuis 1969 à Ouagadougou. À deux jours de la fin de l’événement, une délégation de cinéastes a été reçue par le capitaine Ibrahim Traoré, ce jeudi. Cette rencontre a permis d’échanger sur les enjeux du cinéma africain et son rôle dans la promotion de la culture et de la souveraineté des peuples du continent.
Le Président du Faso a tenu à remercier les cinéastes pour leur engagement et leur participation à cet événement emblématique. « Votre présence n’est pas juste pour participer au FESPACO, mais c’est un message que vous envoyez dans vos patries respectives et au monde : le Burkina Faso est debout et continue de vivre », a déclaré le Chef de l’État burkinabè.
Le cinéma, outil de souveraineté culturelle
Lors de cette rencontre, Cheick Oumar Sissoko, réalisateur malien et porte-parole de la délégation, a salué les efforts du Burkina Faso dans l’organisation de cette biennale depuis 1969. Selon lui, le cinéma africain joue un rôle clé dans la compréhension du monde et la prise en charge des réalités du continent par ses propres peuples. « Nous sommes vos soldats derrière la caméra », a-t-il affirmé, insistant sur le fait que le cinéma est un moyen de lutte contre l’hégémonie médiatique et de réaffirmation de la souveraineté culturelle africaine.
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Le Président Traoré a, quant à lui, encouragé les cinéastes à produire des contenus qui valorisent les valeurs de paix, de cohésion sociale et d’harmonie. « Nous ne pouvons pas continuer à consommer ce qu’on veut nous imposer », a-t-il insisté, appelant à une plus grande autonomie culturelle et artistique.
Un FESPACO sous le signe de la résilience
La 29e édition du FESPACO se tient dans un contexte particulier, marqué par les défis sécuritaires que traverse le Burkina Faso. La tenue du festival témoigne ainsi de la détermination du pays à poursuivre son engagement en faveur du cinéma africain. Le capitaine Ibrahim traoré a saisi l’occasion pour féliciter le Comité national d’organisation pour la bonne conduite des activités et réaffirmer l’attachement du Burkina Faso à rester une terre de promotion du cinéma sur le continent.
Les cinéastes ont, pour leur part, exprimé leur soutien au Burkina Faso et leur détermination à continuer d’utiliser l’image comme outil de sensibilisation et de changement. « Le Burkina Faso restera la capitale du cinéma africain », a conclu Cheick Oumar Sissoko, confirmant ainsi la place centrale du FESPACO dans le paysage cinématographique du continent.
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