Le 17 mars 2020, le premier confinement lié au Covid débutait en France. Un bouleversement pour tout le pays, notamment pour les commerçants, gérants de bars et de restaurants. Dominique Eudes, président de l’UMIH 50, revient sur cette période au micro d’ici Cotentin.
Il y a cinq ans, le 17 mars 2020, le pays était mis sous cloche, avec le début du premier confinement. Du jour au lendemain, les bars et restaurants ont dû fermer, un mauvais souvenir pour Dominique Eudes, le président de l’UMIH 50, invité d’Ici Cotentin. « C’était comme une déclaration de guerre, on n’a pas eu de marge, donc ça a été assez brutal. »
Fermées, les entreprises ont néanmoins pu bénéficier d’aides de l’État, notamment du PGE (prêt garanti de l’État), dans le cadre de la politique du « quoi qu’il en coûte ». « Il a fallu plus de deux ans pour le rembourser et certains ont dû fermer, d’autres le payent encore aujourd’hui. Ça n’a pas été un cadeau mais ça nous a permis de rouvrir », remarque le restaurateur.
Mais le confinement a laissé des traces. « Les mentalités ont changé, au niveau national, on a perdu 135.000 salariés, et même des patrons qui n’avaient jamais connu de temps libre avec leur famille ont arrêté le métier », constate le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie. « Il y a 10 ou 15 ans, les salariés parlaient du salaire en premier. Maintenant, ça passe en troisième, derrière le temps libre et l’ambiance dans l’entreprise. »
Les habitudes ont également changé du côté des consommateurs. « Les services du midi ont énormément baissé en clientèle, parce que les gens restent chez eux, en télétravail », relève Dominique Eudes. La livraison ou la vente à emporter se sont également développées. « C’est vrai que les gens sont ressortis après le confinement dans les restaurants, dans les bars. Ça a repris un peu, ça a fait du bien. »
Mais il ne faudrait pas qu’une nouvelle pandémie et un nouveau confinement aient lieu. « L’économie est trop fragile. Ce serait très très difficile pour ceux qui ont acheté et qui ont encore des crédits d’entreprise. Ça serait encore plus compliqué, je pense », conclut le président de l’UMIH 50.
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