Le désir de changement à tout prix du nouveau gouvernement n’aura pas réussi à entamer une tradition qui a la vie dure en France : le « farniente » de la mi-août et mise en sommeil de l’économie à cette époque. Torse nu, en short bleu de France, M. Valéry Giscard d’Estaing donne actuellement l’image classique d’une France vacancière et alanguie au soleil, dont on a pris l’habitude au fil des années, quelles que soient les variantes dans les résidences d’été de ses présidents…
Après tout, on pourrait considérer que c’est un hommage rendu à une industrie « de poids », celle du tourisme et des vacances, qui réalise un chiffre d’affaires de 80 milliards de francs et représente 8 % du produit national brut. La France est en effet l’un des rares pays industrialisés qui, non seulement tire d’importantes recettes du tourisme (10,2 milliards de francs en 1973), mais conserve une balance des échanges excédentaire. En cette période de chasse aux rentrées d’argent de tout ordre pour payer le prix de l’énergie, le tourisme retrouve dans les milieux officiels des arguments à faire valoir. On cherche à séduire, après des Américains qui boudent l’Europe et des Anglais ou des Italiens en proie à des restrictions économiques, les ressortissants des pays « bons élèves » et riches en devises : Allemands et Hollandais. On veut retenir des Japonais, qui mangent peu, mais sont férus de « shopping » et de visites de châteaux.
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