« Ils font presque partie des nôtres » : l’émotion d’un maire sénégalais à l’égard des membres d’une association nîmoise

Il s’appelle Idrissa Senghor et il est maire de Mlomp-Kassa, un ensemble de 24 villages situés en Casamance, au sud-ouest du Sénégal, non loin de la frontière gambienne, comptant plus de 11000 habitants.

« Je voulais leur témoigner notre gratitude »

Ce samedi, il a profité de son premier voyage en France pour se rendre à Nîmes à la rencontre des membres de la Socoop, une association nîmoise qui vient en aide à ses administrés depuis 2019. « Je voulais leur dire merci, leur témoigner notre gratitude. Depuis des années, la Socoop nous aide dans des domaines divers que nous avons définis. Ils viennent chaque année, ce qui donne du sens à leur action. D’ici les gens peuvent penser que c’est dérisoire, mais l’impact que ça a chez nous est très important. »

Les aides sont diverses : apport de matériel médical, électrique, habits, denrées de premières nécessités, financement de plantation d’arbres fruitiers dans une région qui souffre de déboisement, etc. « On a par exemple financé la plantation de 2 500 arbres par la population. Depuis la France, ça ne représente pas forcément grand-chose. Si on donne 10 euros, on finance dix arbres », note José Alvarez, l’un des piliers de l’association fondée par Dimitri Manga, doctorant en physique originaire de la commune de Mlomp-Kassa, désormais établi à Montpellier. « Quasiment tous les membres de l’association connaissent la commune, explique José Alvarez. Au-delà de l’aide, il y a un échange de culture, de savoirs. Nos enfants ne se rendent pas compte de la richesse qu’ils ont. Et en même temps, là-bas, malgré la pauvreté, les habitants font en sorte que personne ne meure de faim »

Récemment, Linda Mehabli a financé un puits dans l’un des villages de la commune, dont elle a pu voir la réalisation en cours : « Les femmes faisaient 9 kilomètres tous les jours pour chercher de l’eau », explique-t-elle.

Ce samedi à Nîmes, dans les locaux de la nouvelle épicerie de la Table ouverte, à la suite de l’échange entre le maire de Mlomp-Kassa et les membres de l’association, l’artiste Gérard Abizanda a remis la maquette d’une oeuvre qui sera proposée pour orner une entrée de la commune, représentant un homme portant du riz. De quoi ravir Idrissa Senghor, qui soumettra le projet à l’approbation du conseil de sa commune. Un symbole du lien, très fort, qui unit la Socoop et Mlomp Kassa « Désormais, dit le maire, Ils font presque partie des nôtres. »