Ils ont traversé la France à vélo, à la force des mollets

On pense inévitablement à la chanson de Montand. Il y a, dans l’histoire qui va suivre, tous les ingrédients : de «bons copains», de «petits chemins», des rivières, des champs et des fougères. Et, naturellement, une bicyclette. Ou plutôt deux. Celles d’un duo qui, en 1897, se lança sur les routes de France, reliant Melun à Nîmes en neuf étapes et environ 1 000 kilomètres sur des sentiers de campagne. Ces deux cyclistes intrépides, Léon Giran-Max (1867-1927) et Marius-Antoine Barret (1865-1929), deux artistes peintres, l’un parisien, l’autre marseillais, sont depuis tombés aux oubliettes. Mais leur carnet de voyage, un manuscrit rassemblant textes et croquis (ces derniers, surtout signés Giran-Max), a refait surface en 2019.

Réédité depuis à compte d’auteur, il récompense ceux qui, comme mes compagnons d’aventure et moi-même, se mettent en tête de suivre la piste de ces pionniers du cyclotourisme français, en réalisant le Challenge du Tourmagne, créé au printemps 2023. Un périple qui nécessite de bons mollets mais que chacun peut accomplir à son rythme. Pour nous, ce sera une semaine, à raison d’environ 140 kilomètres par jour.

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Ils ont fait Lyon-Canton à vélo solaire

Départ pour la traversée en vélo de l’Hexagone

Vendredi 7 juillet 2023. Rendez-vous a été donné à 10 heures sur le parvis de la gare de Melun. Élisabeth Lavaill et Jean-François Bégoc, membres de l’Audax Club parisien, grand club cyclotouriste spécialisé dans la longue distance à vélo, extraient leurs montures du train de banlieue. Guillaume Barbey, camarade de jeu avec qui j’ai partagé les virées les plus engagées, accidentées ou loufoques – souvent les trois à la fois – arrive, lui, de Villecresnes, à 30 kilomètres au nord. J’ai abandonné, l’ai laissé filer vers la capitale. Nos vélos – des gravels, adaptés pour la route et les chemins – sont équipés de sacoches légères directement accrochées sur le cadre. En 2023, on appelle ça du bikepacking. Dans nos bagages, le strict nécessaire : quelques outils, une poignée de pièces de rechange, un sac de couchage, une tente une place ultra-légère pour le bivouac et un change pour le soir. En tout, à peine quatre kilos de matériel. Notre quatuor de baroudeurs à vélo détonne dans la foule des employés pressés de la région parisienne.

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Cent vingt-six ans plus tôt, le samedi 28 août 1897 précisément, Léon Giran-Max et Marius-Antoine Barret, membres du Touring Club de France tout juste créé, débarquèrent du train de Paris eux aussi dans la gare de Melun. L’édifice de l’époque, en pierre, a disparu depuis, remplacé par une façade de verre et de béton sans charme. À la fin du XIXe siècle, Melun était déjà un centre ferroviaire très fréquenté. Le jour du départ des deux compères, c’était l’ouverture de la chasse. Les voitures débordaient de fumée de cigarettes, d’hommes le fusil mon TER en provenance de Lyon et à l’épaule, de chiens tirant sur les laisses. Les vélos – les vélocipèdes disait-on alors – de Léon et Marius-Antoine étaient rudimentaires mais efficaces. En acier, peints en noir, ils ne possédaient pas de dérailleur : ils allaient traverser la France… en monovitesse ! Côté bagagerie, quelques vivres et effets de rechange dans un large sac à dos anguleux, un peu comme ceux des coursiers à vélo du XXIe siècle. Aux pieds, des chaussures de cuir, sur le dos, des vêtements de laine, loin des tissus techniques que nous portons aujourd’hui.

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Élisabeth est aux manettes de notre propre aventure : rompue à la planification d’itinéraires, elle a prévu six étapes et demie pour rejoindre la tour Magne, un vestige de l’enceinte romaine de Nîmes. Entre 130 et 170 kilomètres quotidiens à travers le massif bellifontain, la vallée de la Seine, le Gâtinais, le Val de Loire, le Nivernais, les vallées de l’Allier et de la Sioule, la chaîne des Puys, les plateaux du Cézallier et de la Margeride, le massif des Cévennes et enfin la garrigue nîmoise. Nous orientons nos pneus larges et crantés vers le sud.

Deux kilomètres plus loin, ils crissent déjà sur les pistes sablonneuses de la forêt de Fontainebleau, tapissée de fougères géantes, de chaos rocheux et d’épaisses futaies de pins. La minute d’après, nous tressautons tels des marteaux- piqueurs sur les pavés d’une allée forestière rectiligne avant de glisser sur l’asphalte soyeux d’une piste cyclable en bord de Seine. À vélo, l’aventure est souvent plus proche qu’on ne le pense. La traversée du Gâtinais a sur la rétine du cycliste un effet stroboscopique. Sur 150 kilomètres, c’est un enchaînement de tableaux à toute vitesse, une succession de micro-ambiances. Voie verte le long du canal du Loing, piste en sous-bois, dédale asphalté des banlieues pavillonnaires de Melun et de Montargis, route étroite flanquée de champs de maïs et de tournesol, escalier d’écluses, singletracks – sentiers étroits où l’on roule en file indienne – encombrés de racines, pistes agricoles défoncées par les tracteurs. Nous empruntons toutes les surfaces linéaires possibles, pourvu qu’elles évitent les grands axes et nous dirigent vers le sud. Nous nous faufilons dans le paysage par les itinéraires bis, les chemins de traverse, les routes de campagne désertes. Comme des fugitifs en cavale, nous nous évanouissons dans la nature.

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Entre Nemours et Montargis, Léon et Marius-Antoine ont peut-être eu le même sentiment en entendant au loin les chasseurs – ceux du train de Melun sans doute – à l’oeuvre : «La ville franchie, soudain éclate à nos oreilles la fusillade. À cette heure, c’est plus du carnage que de la chasse. Nous ne sommes pas sans inquiétude pour nos pneus. Un plomb est si vite égaré», rapporte Marius-Antoine dans son carnet. En soirée, nous atteignons Ousson-sur- Loire et les rives du grand fleuve, contenu derrière une haute digue. Nous camperons dans les parages. Je me demande comment nous avons pu rouler 150 kilomètres en rencontrant aussi peu de personnes. Mais j’ai l’impression d’avoir recouvré la vue : les paysages s’ouvrent, se stabilisent. Un deuxième voyage commence.

On déclenche le plan rivière au bord de la Loire

En ce début juillet, une canicule sévère s’abat sur le pays et donc aussi sur les bords de Loire. À l’époque de Giran-Max et Barret, en pleine révolution industrielle, les dérèglements climatiques du XXIe siècle n’étaient encore qu’en gestation… Par tronçons de 50 kilomètres, nous progressons péniblement à travers un air brûlant. Dès que possible, nous mettons pied à terre et nous nous jetons à l’eau. Nous nous laissons couler au fond de la Loire, et de la Sioule plus tard, pour nous maintenir sous le point d’ébullition. Le ventre sur le sol sablonneux, nous laissons passer la lame d’eau. Lorsque les rivières ne sont plus disponibles, nous nous jetons sur les robinets des cimetières. Nous atteignons le sommet de la butte de Sancerre vers 10 heures : 160 mètres de dénivelé positif, pas grand-chose, mais au milieu de ces terres ondulées plantées de sauvignon blanc et de pinot noir, c’est comme si nous avions grimpé sur un escabeau pour embras-ser les alentours.

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La descente est rapide jusqu’au fleuve. Nous empruntons le viaduc de Lestang, construit en 1893 pour accueillir la ligne de chemin de fer qui reliait le Cher à la Nièvre. Giran-Max et Barret ont peut-être entendu le sifflet de la locomotive à vapeur. Quelque cent vingt-six ans plus tard, l’âge d’or du train est passé, les deux rangées de rail ont été retirées et le viaduc n’est plus emprunté que par les promeneurs du GR31 et les cyclistes. Dans l’après-midi, nous traversons le Nivernais. Au loin, s’annoncent les forêts de la Nièvre et de l’Allier. Nous plantons nos tentes au bord de la Loire, au camping de Dornes, noyé dans la verdure près des étangs de Bailly. Le lendemain, nous entamons la traversée de l’Allier, et à force de remonter les rivières, atteignons les contreforts du Massif central. Au sud du village médiéval de Charroux, terrassé par la chaleur, se dresse la chaîne des Puys. Le premier obstacle sur notre route.

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Slalom géant entre les volcans d’Auvergne

Le brouillard matinal obscurcit la forêt. Levés à 5 heures du matin pour éviter la fournaise, nous suivons sur 40 kilomètres les pistes forestières qui slaloment entre les volcans noyés dans la brume. Au col des Goules, on frôle la barre des 1 000 mètres d’altitude avant de glisser sur un long toboggan de bitume et d’atteindre Clermont-Ferrand, 650 mè tres en contrebas. Nous avalons un café et quelques sandwichs sous la statue de Vercingétorix de la place de Jaude et filons à nouveau, nous éloignant des ruelles animées du centre, franchissant les grands boulevards, puis les quartiers résidentiels, les zones d’activité commerciale et les hangars métalliques des plateformes logistiques. Derrière nous, la silhouette de la ville s’effiloche lentement, les immenses flèches effilées de sa sombre cathédrale en pierre de Volvic se font de plus en plus petites.

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En moins d’une demi-heure, nous voilà sur les berges de l’Allier, roulant sur des sentiers de terre noire, dans une atmosphère moite, parmi les saules, les sureaux et les fusains qui composent cette ripisylve sauvage. Dans le village de Coudes, je cherche l’emplacement d’un croquis de Giran- Max. Il avait dû se poster à la sortie du village pour croquer le village perché de Montpeyroux et sa tour déjà en ruines. J’ai du mal à retrouver l’endroit. L’arbre au premier plan a disparu. Sur la photo de 2023, le paysage a été laminé par l’autoroute A75 Clermont- Ferrand-Béziers qui passe désormais à l’orée du village.

Au sud d’Issoire, nouvelle bifurcation. Nous quittons la vallée de l’Allier pour remonter les gorges sauvages de l’Alagnon. Coincée entre la rivière et la départementale 909, sous les ruines du château de Léotoing, l’Auberge des pêcheurs semble avoir été oubliée là. L’établissement a connu ses heures de gloire lorsque la route nationale 9 passait devant sa porte. L’autoroute A75 a dévié le trafic et emporté avec elle les routiers de passage. Derrière le rideau anti-mouche, un long bar en lambris, des tabourets en skaï rouge et un renard empaillé sur la commode en formica. Rachel Sheinfoux, la patronne, semble attendre une clientèle qui, on le pressent, ne viendra pas. Elle nous couve du regard et s’amuse de notre périple. Nous ne saurons pas si Giran-Max et Barret ont fait halte ici, ni même si le bâtiment existait déjà en 1897. Les souvenirs du lieu s’arrêtent à trois générations. Mais j’aime croire qu’ils y sont passés.

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Nous atteignons le village de Massiac, étiré le long de l’Alagnon et de la voie ferrée Clermont-Ferrand- Aurillac. Ici, comme cela nous arrivera à plusieurs reprises, nous devons dévier de l’itinéraire emprunté par nos prédécesseurs. Giran-Max et Barret avaient poursuivi sur leur élan dans la vallée de l’Alagnon, mais la route nationale 122 en occupe désormais le fond. Impossible de la suivre à vélo, à moins de rouler à 80 km/h ! Il nous faut nous hisser sur le plateau du Cézallier pour rejoindre le camping municipal d’Allanche, au pied des monts du Cantal. Là, le col de Combalut, à 1 196 mètres d’altitude, est une fenêtre ouverte sur une merveilleuse mer de sommets. Dans une lumière orangée comme peinte par Monet, nous dévalons vers Allanche au milieu des alpages d’altitude mouchetés de vaches aubrac. La lumière rasante de fin de journée cisèle la ligne de crête des volcans cantaliens. Nous avons atteint les hautes terres du Massif central, nous y resterons les deux prochains jours, avant la descente finale vers Nîmes.

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En route pour le Golden Gate du Cantal

La journée nécessite bien deux petits déjeuners : le premier, avalé à 6 heures, avant le départ ; le second vers 8 heures, après avoir traversé le massif de la Pinatelle, tout hérissé de pins sylvestres. Nous consultons l’itinéraire à venir sur la terrasse vide d’un café de Murat, bourg médiéval aux hautes maisons de pierre. Selon le carnet de 1897, la trace filait droit vers le Plomb du Cantal, à 1 855 mètres d’altitude. Nous nous demandons de quel bois étaient faits les deux gaillards pour être capables de pousser leurs vélos (avec une seule vitesse rappelons-nous !) à travers champs et pistes empierrées sur plus de 900 mètres de dénivelé positif. Barret écrit : «De Neussargues au sommet du Plomb du Cantal, montée pénible et longue, largement compensée par le panorama.» La trace de 2023 nous épargne ce calvaire, jugé trop difficile par la charitable organisation du Tourmagne. C’est le col de la Molède, à mi-pente des flancs boisés du Plomb du Cantal, qui fera office de jalon.

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Au détour d’un virage, à quelques kilomètres au sud de l’éperon volcanique de Saint-Flour, apparaît soudain le viaduc de Garabit, ce Golden Gate cantalou qui enjambe les gorges de la Truyère. Un grand pas de 565 mètres de longueur, tout de même. Il nous ramène cent vingt-six ans en arrière et nous relie directement au voyage de Léon et Marius-Antoine. Mis en sevice en 1888, contemporain de leur traversée de 1897, le célèbre pont ferroviaire est la première construction humaine depuis Melun qui nous apparaît telle que l’ont vue nos confrères cyclistes du XIXe siècle. Aux détails près qu’à l’époque, ce pont, dont Gustave Eiffel était le maître d’oeuvre, n’était pas peint en rouge et que le niveau de l’eau, avant la construction du barrage de Grandval en 1959, se situait 27 mètres plus bas. Le viaduc de Garabit restera pour moi ce portail vers le passé, un clin d’oeil discret à la longue histoire du cyclotourisme.

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L’après-midi, notre peloton se distend. Les rampes terribles de la Margeride, couplées aux fortes chaleurs et la fatigue accumulée, nous font marquer le pas. Élisabeth écoute de la musique, Jean-François a enclenché le mode diesel lent et régulier que rien n’arrête, Guillaume et moi roulons de front et jouons au yo-yo, l’un tentant de rattraper l’autre chaque fois qu’il est distancé. Chacun gère son effort comme il peut. Jusqu’à Saint-Chélyd’Apcher, nous tricotons autour de l’autoroute A75 sur des pistes de gravier blanc en bordure du plateau de l’Aubrac. Pendant que nous luttons contre la gravité, le paysage s’est transformé. Le plateau de la Margeride déploie ses landes à genêts d’un jaune d’or, ponctuées d’affleurements de granite. On dirait la Bretagne, sans la mer. Nous la remplaçons par l’eau glacée d’une fontaine où nous plongeons les pieds, avant de reprendre la route.

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Pour Giran-Max et Barret, rouler à vélo dans l’Auvergne rurale des années 1890, c’était comme voyager à l’étranger… Malgré l’ouverture de la ligne ferroviaire Paris-Clermont dès 1855, les régions de moyenne montagne de l’Aubrac et de la Margeride restent alors isolées. Dans le Massif central, le patois local charriait tellement d’accents et de mots inconnus qu’il était incompréhensible aux oreilles de nos deux cyclistes. Leurs vélos eux-mêmes étaient pour les autochtones des objets de curiosité. À Saint-Chély-d’Apcher, c’est la première fois que l’on voyait ces curieux engins à deux roues. Dans son carnet, Barret a retranscrit comme il pouvait les commentaires des locaux : «“V’lou ! V’lou ! Des vélouchipèdes ! Comment que cha marche ?”, demande l’un. “Mais fouchtra, ch’est pas diffichile. Bougri ! Cha marche en les pouchant !”, répond un autre.»

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Pour accélérer le départ matinal, nous décidons de ne plus monter les tentes. Nous dormons à la belle étoile. Au camping municipal d’Aumont-Aubrac, notre campement s’étale dans un joyeux désordre : quatre matelas gonflables jetés au sol, les vélos déchargés posés contre un mur, nos smartphones, GPS et batteries externes branchés sur chaque prise disponible. Les vêtements lavés à la main sèchent au-dessus des têtes, sur des cordes à linge tirées en travers du vent de Lozère. Comme Léon et Marius-Antoine en leur temps, nous créons l’attroupement. «Vous êtes partis de Melun il y a cinq jours ? Mais comment avez-vous fait ?», s’effare un campeur voisin. «Nous avons roulé !», répondons-nous.

Nous atteignons le point culminant de notre itinéraire au tristement nommé col du Cheval Mort, à 1 454 mètres d’altitude. Posé sur les crêtes méridionales de la Margeride, il est notre portail vers le «Grand Sud». Comme des coureurs de haies, nous nous élançons pour franchir tour à tour les causses de Mende et des Bondons, avant d’atterrir dans les rues de Florac qui s’étirent le long du Tarnon. Nous faisons halte pour la nuit au camping de Barre-des-Cévennes. Voici le moment de nous régaler de charcuterie dans la salle commune, sous l’oeil morne de deux têtes de cerfs empaillés. Nous avons atteint le coeur des Cévennes. Ensuite, ce n’est qu’une courte montée vers la ligne de partage des eaux.

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Un formidable jeu de piste historique sur les routes et sentiers de France

Montés côté Atlantique, nous dévalons le versant méditerranéen jusqu’au rocher d’Anduze, dernier rideau de pierre avant le pays des garrigues. Encore 50 kilomètres de piste sur les cailloux blancs des DFCI (les voies de défense des forêts contre les incendies), une première – et dernière – crevaison à deux kilomètres de l’arrivée, et nous nous laissons glisser jusqu’à la tour Magne, à Nîmes. Seule rescapée des 80 tours de l’enceinte romaine protégeant la cité dans l’Antiquité, elle a été choisie comme point d’orgue de la traversée Melun-Nîmes. Un peu hagards au pied (et à l’ombre enfin) du vieil édifice, nous prenons lentement conscience de notre exploit.

Surtout, le Tourmagne nous a offert un formidable jeu de piste historique sur les routes et sentiers de France. Intrigués vous aussi par cette grande traversée ? Pour lire le récit complet des aventures de Léon Giran-Max et Marius-Antoine Barret, introuvable en librairie, pas d’autre moyen que… de les vivre, puisque vous en obtiendrez alors un exemplaire. Alors à vos vélos !

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➤ Article paru dans le magazine GEO n°542, Parcs américains, d’avril 2024.

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