Inauguration à Accra du secrétariat exécutif de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana | APAnews

La BAD a apporté un « important appui financier » dans le cadre de l’équipement du siège du Secrétariat exécutif de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana et au renforcement des capacités du personnel de l’organisation.

L’inauguration a eu lieu, ce jeudi 18 avril 2024, en présence du Premier ministre, ministre des Sports et du cadre de vie de Côte d’Ivoire, Robert Mambé, qui a été reçu en audience par le président ghanéen peu avant l’ouverture officielle du Secrétariat exécutif de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana.

Robert Mambé a « formulé le vœu que ce joyau architectural soit le centre qui va impulser la veille stratégique de l’accélération des réformes, de l’anticipation (sur les cours) et de l’ouverture à des partenariats avec de nouveaux pays consommateurs et producteurs de cacao ».

La Côte d’Ivoire et le Ghana, respectivement premier et deuxième producteurs mondiaux de cacao, représentent plus de 63% de la production mondiale, mais « bénéficient encore très peu de la richesse générée dans la chaîne de valeur cacaoyère », a-t-il fait savoir.

Lancée en 2018 sur les berges de la lagune Ebrié, il y a six ans, l’Initiation cacao Côte d’Ivoire-Ghana a pour but d’influencer les cours du cacao sur le marché mondial. Robert Mambé s’est félicité de ce qu’aujourd’hui, « les producteurs de cacao s’imposent ».

La mise en œuvre du Différentiel de revenu descend (DRD, 400 dollars par tonne), initiée par Accra et Abidjan, en vue d’atteindre « un prix plancher a survécu aux attaques, aux critiques et aux tentatives de contournement », a-t-il poursuivi.

« Je suis fermement convaincu que des avancées significatives futures seront réalisées dans ce domaine à travers l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana qui est aujourd’hui une institution reconnue par tous les acteurs du secteur », a-t-il déclaré.

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du développement rural et des productions vivrières de Côte d’Ivoire, Adjoumani Kouassi, a relevé que « les rencontres périodiques initiées ont permis à terme, de dynamiser la filière cacao par des approches inclusives bénéfiques à tous les acteurs de la chaîne de valeurs » au regard de l’envolée des cours à ce jour.

Alex Assanvo, le secrétaire exécutif de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana, a profité de cette opportunité pour lancer un appel aux acheteurs « de faire du cacao le premier produit de base avec un prix qui est l’exact et sincère reflet de la valeur qu’il apporte à la société ».

Avec la déclaration conjointe d’Abidjan des deux chefs d’États, la Côte d’Ivoire et le Ghana ont affirmé en 2018 la nécessité de joindre leurs forces avec pour ambition de définir une stratégie commune, en vue de trouver une solution durable à l’amélioration des prix perçus par les producteurs de cacao de leurs pays respectifs.

A travers l’Initiative cacao, les deux pays ont tenu bon et ont réussi à réaffirmer leur vision afin de remettre le producteur au centre de la chaîne de valeur du cacao, et de le rémunérer à hauteur de ses efforts et de ce que représente le cacao aujourd’hui.

La cérémonie d’inauguration a enregistré également la présence du ministre ghanéen de l’Alimentation et de l’agriculture du Ghana, le chef exécutif du Ghana Cocoa Board et le directeur général du Conseil café-cacao et toutes leurs équipes techniques.

Cette inauguration a lieu à quelques jours de la conférence mondiale du cacao que tiendra l’Organisation internationale du cacao (ICCO), et qui rassemblera tous les pays producteurs et importateurs.

Pour Alex Assanvo, ce sera l’occasion de réaffirmer la vision de la Côte d’Ivoire et du Ghana, afin de se mettre en ordre de bataille pour un cacao « nouvelle génération » assurant un revenu décent aux producteurs pour une filière durable.

AP/APA

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.