Incendie à Pointe-à-Pitre : quelles aides pour les sinistrés ?

Comment reprendre le cours de sa vie, quand les flammes ont réduit à néant tout ce que l’on possède. Bien malgré eux, les sinistrés de la rue Peynier, victimes de l’incendie de dimanche, doivent relever ce défi. Une chaîne de solidarité s’organise autour d’eux. C’est le cas de Kervens Louis, l’un des cinq étudiants ayant tout perdu, qui reçoit l’aide du CCAS de Pointe-à-Pitre et de l’Université des Antilles. Nous l’avons suivi.

Depuis dimanche 5 mai 2024, plusieurs personnes se retrouvent à la rue : les sinistrés de la rue Peynier, à Pointe-à-Pitre, où un violent incendie a touché tout un pâté de maisons. Le sinistre a détruit cinq habitations, des bâtiments qui abritaient aussi des commerces et locaux professionnels. Depuis deux jours, les anciens occupants sont désemparés, sous le choc d’avoir été dépossédés de leurs biens, de leurs effets personnels et/ou de leur outil de travail.

Cinq étudiants font partie de ceux qui ont tout perdu dans les flammes. Ils étaient logés dans une pension de famille, celle de Madame Ricly, qui a entièrement brûlé.
Deux jours après le drame, la ville de Pointe-à-Pitre, par le biais de son Centre communal d’action sociale (CCAS), déploie des moyens pour les accompagner.

Kervens Louis est retourné sur les lieux, ce mardi. À chaque fois, il repense à tout ce qu’il avait à l’intérieur : papier d’identité, livres, cours, vêtements, etc.

Tout ! Même ma pièce d’identité, des souvenirs quand j’étais au lycée… Vu que j’ai fait un BAC artistique, j’ai des souvenirs avec les autres élèves, avec des professeurs, tout ça… tout est passé là. Pas que moi, les autres aussi ! Même Madame Rilcy, c’est une dame formidable. Elle a pu sauver sa peau ; elle est partie avec son téléphone et la clé de la maison.

Kervens Louis, sinistré de l’incendie

Le CCAS s’organise pour recevoir, très rapidement, l’ensemble des personnes impactées par l’incendie, pour évaluer l’ampleur de leurs pertes et leurs besoins.

Concernant les étudiants, leur difficulté c’est l’hébergement, l’alimentation et la perte de tous leurs papiers et, aussi, de leurs ordinateurs, de leur moyen de travail, puisqu’ils sont étudiants. En plus, nous avons monté une cellule d’accompagnement psychologique, parce que toutes les personnes sont très choquées.

Corinne Diakok-Edinval, vice-présidente du CCAS de Pointe-à-Pitre

Avec l’aide de l’Université des Antilles, les étudiants sinistrés doivent aussi tout mettre en œuvre pour réussir leur année d’étude, malgré les circonstances et la perte de l’ensemble de leurs notes.

REPORTAGE/
Rédacteur : François-Joseph Ousselin
Reporter d’images : Olivier Duflo
Monteur : Frédéric Peyron
Mixeur : Teddy Artis


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