Infographie – Les nouvelles taxes douanières des États-Unis

Donald Trump a annoncé de nouvelles taxes douanières. L’Europe est sous le choc et craint pour ses entreprises et son industrie.

Le 2 avril 2025, Donald Trump a annoncé une nouvelle série de taxes douanières visant plusieurs des principaux partenaires commerciaux des États-Unis. Ces « tarifs de la Libération » marquent un tournant protectionniste majeur, destiné selon l’administration américaine à réindustrialiser le pays et à corriger ce que Washington considère comme des pratiques commerciales déloyales. Ces droits varient selon les pays, mais aussi selon les secteurs : automobile, sidérurgie, électronique, produits agricoles ou spiritueux sont particulièrement visés.

Europe : l’Union européenne et ses partenaires sous pression

L’Union européenne se voit infliger un tarif de 20%, entré en vigueur le 5 avril. Cette mesure concerne des secteurs stratégiques comme l’automobile, les composants électroniques, les machines-outils ou les produits agroalimentaires. Le cas de la France illustre l’ampleur de l’impact : les exportations de vins et spiritueux sont directement menacées, notamment le cognac, qui représente à lui seul plus de 3 milliards d’euros d’exportations annuelles vers les États-Unis. La filière redoute un effondrement de ses parts de marché, comme lors des précédentes tensions commerciales. Le Royaume-Uni (10%) est également ciblé malgré le Brexit. La Suisse, qui n’est pas membre de l’UE, se voit appliquer une taxe de 31%, ce qui a suscité des protestations à Berne.

Asie : une ligne dure contre les exportateurs

La Chine est la cible principale avec un droit de douane de 34%, renforçant la guerre commerciale initiée en 2018. Le Cambodge et le Vietnam sont les pays les plus durement frappés avec des taxes de 49% et 46%. D’autres économies asiatiques stratégiques sont également touchées : Taïwan (32 %), la Thaïlande (36 %), l’Indonésie (32%), la Corée du Sud (25%), l’Inde (26%) et le Japon (24%). Toutes ces mesures sont appliquées à partir du 5 avril.

Amérique latine : une rupture avec les alliés économiques

Le Brésil, principal partenaire commercial des États-Unis en Amérique du Sud, est désormais soumis à une taxe uniforme de 10%, appliquée à partir du 5 avril 2025. Cette mesure vise principalement les produits industriels. Le Chili est soumis au même taux. L’Argentine et le Mexique ne figurent pas dans cette première vague de surtaxes.

Autres régions : l’Afrique épargnée

Israël est soumis à une taxe de 17%, tandis que la Turquie, partenaire commercial clé mais politiquement distant, se voit infliger un droit de 32%. L’Arabie saoudite (26%) est également concernée, tout comme l’Australie (24%), pourtant alliée traditionnelle de Washington dans le Pacifique.

En Afrique cependant, seule l’Égypte apparaît explicitement dans les mesures annoncées, avec un droit de douane de 10%, appliqué à partir du 5 avril. Les autres économies du continent semblent, pour l’heure, épargnées.

Calendrier d’application et conséquences

Tous les produits en provenance des pays cités sont désormais soumis à ces nouveaux droits de douane additionnels depuis le 5 avril 2025. En effet, la taxe dite « universelle » de 10% concerne tous les pays sans exception, tandis que les taux supérieurs s’appliquent à des partenaires ciblés. L’administration Trump entend ainsi instaurer une « économie souveraine » et relocaliser l’industrie stratégique. Plusieurs États et entreprises ont déjà annoncé des recours devant l’OMC ou envisagent des mesures de rétorsion.

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