Infrastructures routières : près de 2 000 milliards FCFA investis au Cameroun en 5 ans (Mintp)

(Investir au Cameroun) – Au cours des cinq dernières années, le Cameroun a consacré 1 957, 11 milliards de FCFA plus précisément) pour l’aménagement et la réhabilitation de ses infrastructures routières. Le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a dévoilé cette information dans un communiqué publié le 4 mars 2025, à l’occasion des travaux de la 9^e session du Comité national de pilotage des programmes routiers intégrateurs, du Projet de facilitation des transports et de transit en zone Cemac et du Projet de transport multimodal, qu’il a présidé à Yaoundé.

Les investissements réalisés sont le fruit d’une coopération active avec des institutions financières internationales que sont notamment la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale, la Banque islamique de développement (BID), l’Agence japonaise de coopération Internationale (JICA), l’Agence française de développement (AFD), l’Union européenne (UE) et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC). Grâce à ces partenariats, a souligné, le membre du gouvernement, « plusieurs projets et programmes sont en cours ou en voie de démarrage », en particulier dans les régions du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord.

Dans la région en crise du Nord-Ouest, Emmanuel Nganou Djoumessi indique que des travaux sont par exemple en cours sur la section de la route Matazem-Welcome to Bamenda longue de 18 km et la voie de contournement de la ville de Bamenda (4.93 km). Un accent particulier est également mis sur l’amélioration des routes communales bitumées, avec 30 km de routes déjà réalisées sur la route Babadjou-Bamenda (52 km) reliant les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest. Par ailleurs, des travaux sont en cours pour la construction des sections Kumbo-Nkambe-Misaje, incluant la voie de contournement de Nkambe. Emmanuel Nganou Djoumessi a précisé qu’un dispositif sécuritaire a été mis en place pour garantir la bonne marche de ces projets dans cette région en proie à une crise sociopolitique depuis fin 2016, qui a perturbé la réalisation de certaines infrastructures routières.

Dans l’Extrême-Nord, la réhabilitation est engagée sur les sections Maroua-Moutourwa (36 km), Magada-Guidiguis (68,30 km) et Guidiguis-Yagoua (68,70 km). D’autres travaux concernent la route Bogo-Guirvidig (32,86 km), ainsi que les voiries de Bogo (5 km) et Maroua (6,2 km), la route Guirvidig-Pouss (30,86 km) ainsi que les voiries de Maga (2 km) et Guirvidig (2 km). De plus, la reconstruction de la route Mora-Tchakamari (22 km) est en cours. Le ministre a également annoncé que les travaux de reconstruction des routes Tchakamari-Dabanga-Kousseri et Ngaoundéré-Garoua débuteront « avant la fin du premier semestre 2025 ».

Au total, « environ 500 km de route sont en cours de construction à l’Extrême-Nord. Dans six ou sept mois, le paysage routier de cette partie du pays va véritablement changer », a- affirmé Emmanuel Nganou Djoumessi dans une interview publiée le 6 mars par le quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Selon les données du ministère des Travaux publics, l’Extrême-Nord dispose d’environ 22 000 km de routes, mais dont les sections nationales représentent moins de 600 km, le reste étant constitué de routes régionales et communales.

Patricia Ngo Ngouem

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