INNOVATION ET INVENTION | LE SÉNÉGAL PARTICIPE POUR LA PREMIÈRE FOIS AU SALON DE GENÈVE AVEC 12 CANDIDATS
Le Sénégal franchit un cap dans le domaine de l’innovation et de la recherche. Pour la première fois de son histoire, le pays prendra part au Salon international des inventions et de l’innovation de Genève, le plus prestigieux au monde dans ce domaine. C’est ce qu’a annoncé Dr Abdourahmane Diouf, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, lors de son passage à l’émission Point de Vue sur la RTS.
Le Sénégal sera le seul pays africain représenté sous pavillon officiel à cet événement. Le gouvernement a lancé un appel à candidatures pour sélectionner des inventeurs sénégalais disposant d’un brevet reconnu par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Après examen des candidatures, 12 inventeurs ont été retenus pour représenter le pays sur la scène internationale.
« C’est la première fois que le Sénégal participe en battant pavillon. Cela signifie que l’État envoie un signal fort en matière d’innovation. Nous sommes dans un pays où les gens innovent, mais ne sont ni reconnus ni accompagnés. » explique Dr Abdourahmane Diouf.
Ce salon sera une opportunité unique pour ces chercheurs et innovateurs sénégalais de se mesurer aux meilleurs inventeurs du monde et de bénéficier d’une visibilité internationale.
Au-delà de cette participation inédite, le ministre a révélé l’existence d’un réservoir important d’inventeurs sénégalais qui ne disposent pas encore de brevets officiels. « Nous avons découvert un stock d’inventeurs non reconnus qui, faute de suivi et de monitoring, ne disposent pas encore des brevets de l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) ou de l’OMPI. Nous allons les accompagner et les structurer pour les intégrer pleinement dans l’écosystème de l’innovation. »
L’ambition affichée par le ministère est de faire du Sénégal un hub de l’innovation en Afrique francophone, en misant sur un encadrement structuré et un soutien accru aux inventeurs.
« Nous avons l’ambition de faire du Sénégal, de Dakar, de Diamniadio et des grandes villes environnantes un hub de l’innovation en Afrique francophone. Et nous travaillons activement pour y parvenir. »
Sur un plan plus global, Dr Abdourahmane Diouf a affirmé que l’université sénégalaise a été diagnostiquée et que les solutions sont déjà identifiées. « Nous avons les problèmes, nous avons les solutions, et nous sommes en train de mobiliser les financements nécessaires. Si la communauté universitaire nous accompagne sincèrement, nous irons vers des lendemains meilleurs. »
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